dimanche 26 avril 2009

Indonesie, le bilan


Aujourd'hui, dernier jour en Indonesie. Avant de dresser un bilan de notre sejour ici, petit retour sur notre passage balinais. Bali. Ah, Bali! Que dire de Bali? Et bien... nous n'avons pas aime. Pas du tout!!! :-( Peut-etre, ne sommes nous pas allez aux bons endroits? Peut-etre notre chance, nous a t'elle quittee et nous n'avons pas rencontre les bonnes personnes? Peut-etre! Mais le fait est que pour nous, malheureusement, Bali semble irremediablement consumme par le tourisme de masse! Et les mentalites perverties! Ici, c'est tout pour le fric! S'en suit une bataille permanente pour ne pas etre pris pour un jambon! Lors de nos differents voyages, nous avons deja ete confronte a d'apres marchandages (en Inde, pour ne pas la citer). C'est habituellement un jeu qui se passe dans une relative bonne humeur. Ici, non! On te prend pour un con, on te ment ehontement et c'est limite si tu ne te fais pas insulter si tu decouvres le pot-aux-roses et le fais remarquer! Bref, nous avons manque de « good vibes »! Je ne tirerai pas de conclusion defintive et globale, certainement que quelques balinais echappent a la perversion ambiante (on nous en a parle, malheureusement, je pense que ceux-ci sont devenus l'exception et les autres la regle), mais, pour l'anecdote et pour expliquer mon point de vue, je vais vous narrer quelques unes de nos experiences balinaises! Ces exemples ont ete notre quotidien que ce soit a Ubud et Kuta (2 haut-lieux touristiques) ou a Amed (un petit village de pecheur).
Anecdote numero1: Apres avoir recharge nos batteries 2 jours a Ubud nous avons decide d'aller chercher le calme a Amed, petit village repute pour le snorkelling (tres beau soit dit en passant). Au rythme de 4 bemos (transport public en mini-van) pour 60km, nous arrivons a Culik, a 5km de Amed. Dixit le lonely, « des bemos, irreguliers, desservent Amed mais des ojeks (des moto-taxis) vous feront parcourir les derniers kilometres ». Notre dernier chauffeur de bemo nous avait indique le prix de la course:5000roupies/personne. Forts de ces renseignements, nous negocions avec 2 ojeks. Prix de depart 20000/personne!!! Mahal (ca veut dire cher en indonesien)! Nous tentons d'obtenir le juste prix mais nous heurtons a un mur. Au bout de 5minutes, les ojeks sont a 10000 mais nous n'offrons que 7500 maximum. Impasse! Qu'a cela ne tienne, nous decidons d'attendre un bemo. A ce moment la, tout y passe. « 7500Roupies, c'est la banqueroute pour moi »! « De toute facon l'apres-midi, il n'y a plus de bemo »! Au bout de 15 minutes, nous commencons a nous demander si le jeu (notre amour-propre) en vaut la chandelle? Nous vacillons face a ces assauts repetes... quand un bemo arrive! Prix? 20000 pour les 2! 15000, lui dis-je? C'est d'accord! Nous embarquons sans manquer de lancer au passage: « Alors, plus de bemo l'apres-midi »? ;-)
Anecdote numero2: La, nous allons toucher l'irreel. Hier, nous avons fait nos comptes. Il nous manquait un peu d'argent pour finir le sejour. Nous decidons donc d'aller changer 20euros. Je pars, seul, dans la rue principale de Kuta, ville hyper-hyper touristique ou nous nous sommes terres car elle est a cote de l'aeroport, qui regorge de moneychanger. Les taux affiches sont compris entre 14200 et 14500 roupies pour un euro. Le premier money changer (qui affiche 14500) m'offre 13000!?! Il m'explique que c'est sa commission! Qu'a cela ne tienne, un certain nombre de moneychangers affichent clairement « no commission » a des taux plus competitif! Je m'y dirige. Le premier m'annonce que pour 20euros, son taux ne sera que de 11000!!! Eh oui, avec les petites coupures le taux change m'explique t'il! Incroyable! Blase, je me dirige chez un deuxieme. Taux: 14400. J'entre et demande si je peux changer mes 20 euros. Ils sont deux (le detail a son importance). L'un prend une calculette a m'annonce 270000. Je comprends pas. Je prend la calculette, fait l'operation... resultat 288000. Ca a l'air de pas trop aller mais ils me sortent l'argent... en billets de 20000! Je leur donne les euros. Je crois que c'est regle mais tout a coup, ca chipote sur la toute petite coupure et pendant que l'un minaude avec les billets de 1000, l'autre reprend l'argent en main (les roupies), en fait un paquet et les remet sur la table. Ni vu, ni connu! Pas dupe, je me mets a recompter mais aussitôt il m'arrache l'argent des mains en me disant qu'il va me donner des grosses coupures! Ca me va! Sauf qu'on m'annonce que ce ne sera que 270000! Et si je ne suis pas d'accord je n'ai qu'a aller voir ailleurs! (sic) On croit rever! Passablement enerve j'ai arpente toute la rue, je passerai sur les taux derisoirs (style 10000), et concluerai sur le coup le plus tordu. Taux annonce:14350. Je vois clairement le gars taper sur sa calculatrice les bons chiffres mais le resultat est... 270000!?! Je suis incredule, ebahi... puis goguenard! J'ai compris! Mais il faut quand meme que je verifie. Riant a gorge deployee, je prends la calculatrice et me met a taper les chiffres. Le gars essaye de reprendre son bien mais je m'y oppose. Je lui dit (ok, j'hurle un peu pour que tout le monde entende... notamment les touristes derriere moi) que je veux voir ca par moi-meme, que c'est le coup le plus fort qu'on m'ait fait! Et effectivement, 14350x20 donne 270000!!! Mathematique balinaise. Le gars avait tape un programme sur sa calculatrice (qui inclue sa commission). Et le touriste candide se fait avoir! Ma reaction n'a pas plu et deux accolytes sont arrives en bombant le torse! Je suis parti en applaudissant a tout rompre!
Bon, ca fait un peu grippe-sou toutes ces histoires d'argent mais la tentative d'arnaque fut permanente ici. Dommage, ca a franchement verole notre perception de l'ile. Meme les beautes naturelles (les paysages etaient magnifiques. Montagnes, rizieres en terrasses, barriere de corail, poissons multicolores,...) et la culture (des centaines de temples, des offrandes a chaque coin de rue) de Bali ont perdu leur saveur. C'est bien simple, je n'ai meme pas pris une photo sur l'ile. Quand le coeur n'y est pas...
Fini de parler de Bali. Finalement, d'ici peu, nous nous rememorrerons tout cela avec le sourire. Ce genre d'histoire, c'est chiant sur l'instant mais ca devient de bons souvenirs. A propos de souvenir, celui de l'Indonesie restera grave pour toujours dans nos coeurs. Petit bilan. 58 jours a sillonner les routes, explorer les vestiges du passe, admirer les merveilleux paysages et decouvrir les habitants de l'archipel. Ces deux mois furent riches. Tres riches. De paysages, d'histoires de vie, de rencontres. Les indonesiens nous ont donne la lecon (sauf a Bali... euh ... ok je sors!). Lecon d'humilite, de simplicite, de gentillesse. Lecon d'hospitalite surtout. Si l'Inde nous a emerveille par sa richesse et son aprete, nous garderons de l'Indonesie un souvenir grandiose de ces habitants. Les 3 iles, que nous avons visite, sont forts differentes. Sumatra est douce et sauvage. Java est moderne et hyper-occupee (dans tous les sens du terme). Quant a Bali... J'imagine le Kalimantan (la partie indonesienne de Borneo), le Sulawesi ou la Papouasie tout aussi particuliers. Difficile de parler de l'Indonesie tant on a l'impression de passer d'un pays a un autre des que l'on change d'ile. La societe indonesienne est proteiforme. Melting pot culturel, theologique, comportemental. Que reste t'il de commun a toute l'archipel? Une volonte farouche d'asseoir la democratie! Une grande tolerance religieuse et comportementale! La langue, aussi! A propos de la langue, savez-vous que dans la conjugaison indonesienne, il n'existe ni passe, ni futur! C'est le sens de la phrase qui nous indique dans quelle temporalite on se trouve. Cette information n'est pas qu'anecdotique. Elle est certainement une des sources du « caractere » indonesien. Une langue n'est pas qu'un moyen de communication, elle « modele » ses pratiquants. Et les indonesiens, tout comme leur langue, se positionnent dans le present! Le passe est ce qu'il est (ils sortent de 30 ans de dictature... Personne ne nous en a jamais parle ou presque), le futur est hypothetique et seul compte le present. Vivre au present, l'apprecier tel qu'il est, c'est certainement l'autre grande lecon que nous ramenerons avec nous.
Present encore. A Java, les parents donnent un nom a leur enfant (comme partout) mais pas leur patronyme! C'est la seule civilisation que je connaisse ou le nom de l'enfant n'a aucun lien avec celui d'au moins un parent (un bel exemple: l'enfant de Monica et Lukas, nos amis d'Agricinal se prenomme Biru, ce qui veut dire bleu. Mais son nom complet, traduit de l'indonesien, est Ciel Bleu, Paix sur Terre. Tout simplement!). Du coup, dans la societe javanaise, le concept de dynastie ou de lignee disparaît et, avec lui, une certaine idee de l'immortalite. Rien ne perdure, tout est ephemere. Present toujours.
Pour finir, je vous laisserai, comme pour chaque pays, avec nos chiffres clefs:
10. le nombre de livre lus
25. nombre de lits differents dans lesquels nous avons dormi
58. nombre de jours passes en Indonesie
1098. photos conservees
1200. budget depense en euros
3000. en km, la distance approximative parcourue (sur terre uniquement)

A+

samedi 25 avril 2009

histoire de tissus


En indonesie, les tissus ressemblent a ca! Batiks, Ikats, ... A strasbourg, les tissus sont proteiformes et se trouvent de preference a la " petite emilienne"!!! Cela fait deja 2 semaines que je m'etais promis de faire passer le message. Notre amie Nancy a ouvert sa boutique de "tissus, tresors et petits plaisirs"! Alors amis strasbourgeois allez voir, ca se trouve rue Sainte-Madeleine. Ou sur son blog, http://blog.petite-emilienne.com/
Bonne chance a toi, amigo mio, pour cette grande aventure!!!

PS: Mag, je pensais, en premier, a toi en ecrivant ce post. Je pense que les microcephales se fonderaient a merveille dans cette boutique! Discutez en avec Nancy!

mardi 21 avril 2009

Les gueules jaunes






En France, dans les mines, c'etaient les gueules noires, ici dans les carrieres, ce sont les gueules jaunes...

hommage aux travailleurs






Nous avons vraiment ete impressionne par le travail titanesque effectue dans la carriere de souffre. Explication. Les blocs de souffre sont detaches a la roche a coup de pic (photo1). Puis a la main, les travailleurs chargent leurs paniers (photo2). Commence ensuite la remontee du chargement, 1km de montee raide et glissante (photos 3 et 4). Arrivee au sommet, il reste a transporter les 80 a 90kg de marchandise sur 3km de descente (photo5).

Vive le service public!






Il n'y a pas a dire, des qu'on se prend pour des bourgeois et qu'on delaisse les transports publics pour s'acoquiner avec des compagnies privees, ca part en sucette! Juste une introduction pour vous mettre l'eau a la bouche. Vous comprendrez plus tard d'ou me vient cette reflexion. Je vous previens, a l'avance, ce post va etre tres long. Ces 3 jours ont ete particulierement riches en evenements cocasses, tendus, farfelus et etranges. Recit.
Nous avons quitte Jogja pour rejoindre Bali, ultime etape de notre sejour indonesien. Chemin faisant, nous avions prevu un crochet pour aller admirer deux sites volcaniques. Duree estimee, de ce periple: 4 jours. Premier objectif, rejoindre le mont Bromo, maitre fumant au milieu de sa caldeira assechee. Samedi, 7h15, nous embarquons dans un train en direction de Surabaya, principale cite de Java-est. Au petit matin, il fait deja horribblement chaud (35°). Nous nous installons pour les 5h30 de trajet et sombrons rapidement dans un etat lethargique (on dort quoi!), facilite par un cocktail detonnant: nuit courte et arrosee/chaleur! 12H30, ruisselants et moites, nous debarquons a la gare de Surabaya. Nous devons trouver par quel moyen rejoindre la ville de Probolinggo. Train ou bus? Tout dependra des horaires. Heureusement, un bureau d'information touristique est installe dans la gare. Le prochain train est dans 4h. Trop tard! Nous optons pour le bus. Nous nous renseignons sur le meilleur moyen de rejoindre la gare routiere. Et la, le prepose a l'information touristique nous retorque que le seul moyen est de prendre un taxi!?! Bizarre! Il nous semble impensable qu'il n'y est pas de transport urbain dans une (grande) ville comme Surabaya (en general, des bemos -des mini-vans- sillonnent les grandes villes sur des itineraires plus ou moins definies). Sans ciller, le prepose nous assure que c'est le cas... et nous glisse que si nous reservons un hotel a Bromo avec lui et que nous prenons le train, une voiture viendra nous chercher a la gare et nous fera faire le dernier troncon de notre trajet! Petite exlplication.La plupart des « centre d'informations touristiques » sont... prives! Il te renseigne mais leur principal objectif est de vendre des tours organises. Les informations ne sont donc pas toujours tres fiables! Et des qu'ils comprennent qu'ils ne vendront rien, l'accueil se fait moinss chaleureux, le sourire plus crispe. Ce fut notre premiere deconvenue a Java-est. D'autres vont suivre! Un peu enerves, nous plantons ce bureau commercial et sortons de la gare. A peine dehors, nous sautons dans un bemo qui nous conduit a une gare routiere d'ou nous enchainons avec un bus qui nous transporte a la gare routiere centrale. En route pour Probolinggo!
16h45, le bus s'arrete a destination... enfin presque! Au lieu de nous deposer a la gare routiere, meilleur endroit pour trouver une connection pour Bromo, nous avons atteri devant une agence de voyage!!! D'accord, les bemos pour Bromo passent, aussi, par la, mais... Petits arrangement prive/public. Commission pour le chauffeur et possibilite pour le prive d'appater le pigeon... euh, le touriste. Nous avons droit au sempiternel laius. L'attraction la plus vendue, ici, est de se lever a 3h30 pour voir le lever de soleil sur fond de volcan. Se retrouver, paupieres lourdes, avec des dizaines de personnes pour voir, si le temps le permet, un panorama rougissant, tres peu pour nous. Nous preferons nous y rendre, par nous meme, apres la meute. Quand nous l'avons dit a l'agent de voyage, il nous a regarde comme des extra-terrestres! Quoi? Vous ne voulez pas faire ce que tout le monde veut? Il s'est presque enerve, revenant continuellement quand il nous expliquait son tour sur ce fabuleux lever de soleil. C'etait a deux doigts qu'il nous oblige a signer pour son excursion. Pour notre bien, aurait-il pu rajouter! Droit dans nos bottes, nous n'avons pas cede. Nous avons meme failli partir en claquant la porte. Ce n'est jamais tres agreable d'etre traite comme un enfant, la trentaine passee. Seulement, nous avions nos sacs, nous ne savions pas ou etait la gare routiere et le bemo devait passe par la.
Nous avons attentu (pas longtemps) et le fameux bemo est enfin arrive. Nous montons, roulons 3minutes, passons la gare routiere et 200m plus loin, le conducteur s'arrete et sort de la voiture. Au debut, nous pensions que ce n'etait que le temps d'embarquer un nouveau passager et de charger ses affaires sur le toit. Ceci fait, nous nous attendions a voir remonter notre chauffeur. Mais non. Le temps passe. La nuit tombe. 30minutes et toujours rien. La fatigue nous gagne. On commence a se demander si on ne ferait pas mieux de s'arreter la pour la nuit et d'entreprendre l'ascension jusqu'a Bromo le lendemain. 1h. Les indonesiens commencent aussi a montrer des signes d'impatience. Je me decide a aller voir le chauffeur, accroupi a 20m du vehicule, fumant sa clope, pour savoir de quoi il en retourne! La communication est difficile. Je comprends juste qu'il n'est pas decide a lever le camp mais que si je veux partir plus vite, c'est possible a la condition que nous payons le double du prix. Ok, ces pauvres travailleurs ne doivent pas etre tres bien paye mais de la a me transformer en dindon! Non! J'assiste donc a une sorte de greve! Solidaire... mais fatigue, je m'en retourne vers Marie. Et la, un gars sur une moto m'explique que le bemo ne partira que quand suffisamment de monde sera monte (il est vrai que les conducteurs sont payes au nombre de passagers et qu'il n'est pas rare de monter dans un bus qui parcourra la ville au ralentit dans l'espoir de trouver de nouveaux clients. Mais au moins il roule!). Quid que cela n'arrive pas? Partira... ou pas? Pas de reponse. Deja 2 personnes n'ont pas eu d'etat d'ame et ont leve le camp, patience epuisee. Cela ne va pas dans le bon sens. :-/ Avec Marie, nous decidons d'arreter les frais, de recuperer nos sacs (ils sont sur le toit) et de trouver un hotel ici, se laver, manger, dormir!!! Je m'en retourne vers le chauffeur et lui demande de nous descendre nos bagages! Et la, retournement de situation. Il jette sa clope et dit que nous partons! Sur le champ!
O joie! Nous demarrons. Meme les indonesiens me felicitent pour cette operation reussie! Nous roulons, certaines personnes descendent, d'autres montent puis descendent quelques hectometres plus loin. Au bout de 40mn (sur 1h30 de trajet prevu), nous nous arretons au coeur d'un village. Le chauffeur coupe le moteur et descend! J'emboite le pas et fume une clope. Je ne sens pas cette halte. Je demande a un habitant du coin s'il y a des hotels dans le coin? Reponse positive! Au moins un bon point! Il est 19h15 et ma patience est a bout! Le chauffeur est a 30m et discute avec un de ses collegues. Je me dirige vers eux et demande combien de temps nous allons reste ici? La reponse, tant redoutee, ne se fait pas attendre."Jusqu'à que suffisamment de passagers soient montes!!!!" Et son collegue de me faire remarquer que si je paie le double, nous repartirons!!! Mon reste de patience explose en morceaux! Le salaud nous a fait partir pour ne pas perdre 2 clients mais maintenant qu'on est bloque au milieu de nulle part, son manege recommence!!! Je l'incendie copieusement et le somme de nous rendre nos bagages. Maintenant!!! Il nous demande la moitie de la course pour Bromo. Cause toujours, ca m'interesse! « Mes bagages maintenant »!!! Il s'execute. Nous prenons nos sacs et partons! Forcement ca l'enerve, il hurle qu'on doit payer et m'insulte! Je me retourne. Il saute du toit! Heureusement que Marie est venue s'intercaler entre nous deux. J'ai bien cru que nous allions en venir au main. Elle a explique notre position et nous sommes partis.
Au bout de 300m (en montee) nous avons trouve une guesthouse. Sans demander notre reste, nous entrons et demandons si il y a des chambres de libre. Oui! 3Gammes en plus! Alleluia! La tenanciere est une vieille dame ne parlant pas un mot d'anglais et reussir a lui faire comprendre que nous voudrions voir les chambres, fut une autre paire de manche. Avec nos balbutiements d'indonesien nous y arrivons finalement! Nous visitons les chambres sous des flots de paroles de la dame (en indonesien, bien sur), qui se marre beaucoup et qui ponctue ses elucubrations de grandes tapes dans nos dos! Les chambres ne sont pas d'une proprete eblouissante mais vu notre etat, ca suffira! Nous dechargeons et passons a l'operation la plus urgente: manger! Il est bientôt 8h, on est dans un bled et tout risque d'etre ferme d'un instant a l'autre. Se laver attendra. Nous sortons. La tenanciere nous demande de regler notre chambre. Pas de probleme, nous lui tendons un billet... et attendons la monnaie! Rien! Nous lui demandons donc la monnaie. Elle nous fait comprendre qu'elle n'en a pas! Qu'a cela ne tienne, nous allons manger, nous en ferons et la paierons a notre retour. Mais decidemment rien n'est facile aujourd'hui! La dame refuse de nous rendre le billet. Elle s'y accroche comme un affame a son bol de riz (l'image me semble appropriee ici). Elle a des yeux totalement affoles et nous nous rendons compte qu'elle n'a pas toute sa tete! A force de patience, nous arrivons a recuperer notre argent, meme si cela n'a pas l'air de la ravire... et, brusquement, la vieille dame se precipite dans sa maison! Nous nous attendons au pire! Elle ressort, finalement, avec la monnaie pour la chambre... et nous lui rendons le billet, interloques! Decidemment, les gens sont extremement bizarres dans ce coin de l'Indonesie!
Le lendemain a 7h, nous sommes sur le pied de guerre. Il nous reste une heure de route jusqu'à Bromo et si nous voulons pouvoir effectuer la balade ce matin (c'est toujours mieux le matin car le temps est plus degage), nous ne devons pas tarder. Le ciel est bleu, le soleil brille et cette journee s'annonce sous les meilleurs hospices! Nous montons dans un bemo vers 7h30 et commencons l'ascension. Au fur et a mesure que nous avancons, le ciel se charge de sombres nuages, une brise hivernale refroidit l'atosphere et la brume s'abat sur les flancs de la montagne. Nous arriverons au village en face du Bromo dans une epaisse puree de pois! On n'y voyait goutte a 100m! Que faire? Rester, en esperant que demain sera mieux, ou partir, et avoir fait tout ce trajet pour rien? Nous decidons de prendre un petit dej' et de glaner quelques informations pour faciliter notre decision. Premier interlocuteur, un gerant d'hotel a qui je demande si le temps est comme cela depuis plusieurs jours? Reponse hallucinante (et avec tout le serieux du monde!): non, ce n'est comme ca que les dimanches!!! Ah Ah Ah! Mort de rire! Je crois que c'est la plus grandiose reponse que l'on m'ait jamais faite! Finalement, nous rencontrons 2 francais qui nous disent que la vue etait franchement bouchee ce matin, que le lever de soleil, c'est voiture sur voiture, des dizaines de touristes agglutines et pas franchement tres sympa (ah bon?) et que le mont Ijen (notre prochaine destination, qu'ils ont fait la veille) est 10 fois mieux. Pas tres emballant tout ca! C'est quand meme rageant d'avoir fait tout ce chemin pour rien! On se dit que l'on va quand meme reste une nuit pour voir. A la cherche d'un hotel, nous nous retrouvons, finalement, au pied d'une crevasse... qui surplombe le mont Bromo!!! La vue est superbe meme si le ciel nuageux ne nous offre pas la profondeur de champ optimale (le mont Bromo est domine dans le lointain par un autre sommet, le mont Semeru... Ca on n'a pas vu!). Nous sommes restes une petite heure a s'impregner du paysage et avons decide de tracer notre route. Il etait 10h. Largement le temps de rejoindre le mont Ijen dans la journee. Nous redescendons. Puis comme un air de deja vu, le bemo depasse la gare routiere – je hele le chauffeur, qui me dit qu'il y retourne ensuite – et nous nous arretons en face de l'agence de la veille! Les autres passagers debarquent... sauf un couple de francais (Mat et Claire) qui veulent egalement se rendre a Ijen par les moyens locaux. Le temps passe. L'agent de voyage revient a la charge. Il nous dit qu'il a deja 2 personnes qui vont a Ijen, en voiture, et qu'il nous fera un bon prix si nous partons avec eux! C'est vrai que le prix est attractif. D'autant plus que ni nous, ni l'autre couple ne savons exactement l'itineraire pour nous y rendre (pas indiquer dans nos guides)! Finalement nous acceptons, tous, de partir en voiture. Nous voilà 6 francais (Sandrine et Isabelle, nous ont rejoint) dans un 4x4 rutilant. Flambant neuf meme. Je suis impressionne et deconne avec l'agent sur le theme: quel luxe! Nous n'avons pas paye assez cher!
12h, nous quittons Probolinggo. Notre chauffeur n'est pas un fou du volant. Pas de probleme, securite avant tout. Apres un stop « restauration », nous tracons la route... de plus en plus lentement! Puis au pas! Puis plus du tout! Nous sommes arretes en basse campagne, moteur fumant! Le systeme de refroidissement est en berne. Il faut remettre de l'eau. Des litres! Eh bien voilà, 1er voyage en transport prive, premiere panne. Ah, il avait l'air neuf le 4x4 mais c'etait une coquille vide, un moteur perime! La vache! Vive le service public! C'est vieux mais ca marche! C'est long, mais c'est parce que ca s'arrete partout pour contenter le plus grand nombre. C'est surcharge de monde mais ca cree du lien. Avec le prive, on t'en met plein les yeux pour que tu achetes mais ensuite, le service ne suit plus! On ne nous y reprendra plus. Nous avons donc continuer a rouler, yeux rives sur la jauge de temperature, arrets frequents, jusqu'à tard dans la soiree (on est arrive a 20h). Heureusement, nous avons bien sympathise avec nos compagnons d'infortunes et le voyage fut plutot plaisant.
Le lendemain (7h), nous nous sommes rendu a Ijen. Franchement, ce fut la visite touristique la plus memorable que nous avons faite en Indonesie (avec les orang-outans)! Je passe sur l'arret, en chemin, pour remettre de l'eau dans le radiateur de la voiture ( notre chauffeur n'allait tout de meme pas essayer de tenter de reparer pendant la nuit. Ca non!). Ijen est un volcan mais surtout une carriere de souffre. Tous les jours, des hommes recuperent, a la main, des blocs de souffre dans le fond du cratere puis les ramenent, a pied, jusqu'à un camp situe a plus de 4km. A chaque trajet (en general 2 par jour), ces hommes transportent plus de 80kg de souffre. J'ai essaye. Il a fallu m'aider pour que je me redresse et, une fois debout, j'etais scotche. Pas moyen de faire un pas. Inutile de preciser que la plupart des travailleurs n'ont que des sandales au pied et qu'ils travaillent au milieu des vapeurs de souffre sans masques (on en a « mange » pas mal en bas, c'est suffocant! Ca t'irrite les yeux et les bronches immediatement.... Et nous avons donc perdu une dizaine de jours de vie je pense! Ca le valait largement). Un travail de titans, donc, dans un cadre de conte de fee! Lac de souffre bleu turquoise, fumerolles jaunes, roches grises et noires. Foret luxuriante d'un cote et roche brute de l'autre. Nous avons eu beaucoup de chance. Nous sommes globalement passe entre les gouttes (surtout moi). Apres, une ascension de plus ou moins une heure (selon les genres) nous sommes descendus dans le cratere. J'avais pris un peu d'avance et fut le premier arrive en bas. En meme temps, que la pluie! Je me suis donc refugie sous une cabane avec une dizaine de travailleurs. 20mn a discuter et a rigoler. Une bonne camaraderie masculine regne entre ces hommes! Amitie virile, dirais-je. J'ai retrouve mes annees de rugby. Ils ont commence a faire des blagues graveleuses, a vanter la taille des bites de certains de leurs compagnons (un a meme trouver bon de me la montrer!!!) pour finalement me demander si j'aimais le sexe!!! Petit moment de solitude au milieu de ces gars! ;-) Ne vous meprenez pas, c'etait franchement bon enfant et tous ont ete tres cool avec moi, puis nous quand le reste de la bande m'a rejoint, trempe, apres la pluie. Des chics types, toujours souriant malgre leur dur labeur, tres prevenant pour aider le groupe a descendre sous la pluie, nous accompagnant pour la remontee, prenant le temps de nous expliquer leur travail. Bien sur, ils attendent aussi un petit quelquechose en retour. Mais ils le meritent bien. J'ai fini presque a poil. Thunes, clopes, gateaux, meme mon t-shirt y est passe! Franchement, chapeau et respect a ces hommes qui font certainement le travail le plus dur qu'il m'ait jamais ete donne de voir!
Apres ce trek de 5h nous avons fait route vers l'embarcadere pour Bali sans encombre (mis a part que l'on nous a vendu un trajet en bus qui n'allait pas jusqu'à la destination desiree – Denpasar au lieu d'Ubud). Nous sommes arrives (tard, 20h) a Ubud, dans le centre de Bali. Un bon endroit pour rayonner sur l'ile parait-il. On verra. Nous nous sommes installes (Mat et Claire nous ont accompagnes) dans une superbe guesthouse conseillee par les tcheques que l'on avait rencontre a Jogja (Peter et Renata). C'est ca la solidarite du voyageur. On se refile les bons plans. Pour l'instant, nous desirons, avant tout, recharger nos batteries apres ces 3 jours mouvementes! La vie balinaise attendra un peu. En tout cas, nous sommes passes par tous les etats possibles et imaginables en un minimum de temps: joie, lassitude, enervement, fatigue, rires, perplexite, incredulite. Certainement, tous les ingredients reunis pour un voyage reussi! Nous sommes ravis!

PS: les photos, la 1, une vue du lac depuis la crete du cratere Ijen. La 2, la vue a l'arrivee au sommet avec des travailleurs en plein effort. La3, au fond du cratere le souffle du volcan est canalise par des tuyaux et le souffre s'ecoule! La4, le mont bromo fumant au milieu de la caldeira. La 5, la panne de notre 4x4 rutilant n'a fait perdre le sourire a aucun de ses passagers.

jeudi 16 avril 2009

Prambanan





Je vous laisse avec des images des temples de Prambanan (hindous les temples!!!). Ils ont ete pas mal secoue par le tremblement de terre. Pas moins que Jogja d'ailleurs. Ici, il y avait eu des milliers de morts (Monica, l'instit d'Agricinal, y a perdu sa soeur!). Le temple principal, photo 2, est interdit au public. Quand au champ de pierre autour du site, je ne peux dire si cela date d'avant le tremblement pas! On vous embrasse!

chaud-froid






Notre sejour a Jogja touche a sa fin. Dernier preparatif avant de prendre la « route des volcans »: envoyer par bateau l'ensemble de nos achats en France. Air Asia, la compagnie aerienne ave laquelle nous nous envolerons vers Bangkok (eh oui, Bangkok! Ses « chemises rouges », son instabilite chronique... J'entends deja nos parents se lamenter sur notre inconscience!!!), ne nous permet que d'embarquer 15kg par personne! Un peu juste maintenant!
Avant de plier bagages, nous avons decouvert les dernieres attractions de la region. Le plateau de Dieng, tout d'abord. Premiere sortie rurale a Java. J'avais parle de paysage lunaire lors de mon dernier post. Ce n'etait pas tout a fait cela. Ou alors, une lune verte... et pluvieuse. Apres un periple de 150km (pour 5 changements de bus en tout!!!) nous avons atteint les hauteurs du plateau . Je dis hauteur car le plateau se situe a plus de 2000m avec des pics a 3200m. La pluie nous attendait a l'arrivee. Question! Que se passe t'il quand il pleut en altitude? Il neige? Non quand meme pas, il faut pas deconner! Non, mais il fait froid. Apres les 40 de moyenne actuelle a Jogja, nous avons eu droit a 16/17 le soir a Dieng. On avait pas prevu le coup (nous avions juste une sur-chemise). Nous savions que nous serions en altitude mais la canicule nous avait un peu fait perdre nos reperes. Nous nous attendions, avec delectation, a du 25! 20 au pire!!! Rate! Et comme nos affaires chaudes etaient restees a Jogja, nous avons eu froid! Nous avons meme dormi avec 2 couvertures!!! Impensable, ne serait-ce qu'un jour auparavant.
Ceci, mis a part, Le paysage valait vraiment le detour. Lac de montagne vert opale, cratere bouillonnant, cone volcanique dans le lointain et montagnes totalement « terrassees ». Litteralement, j'entends! Dans la region, quasiment toutes les parcelles de terre sont cultivees. Patates, choux, piments, tomates, mais, oignons... Et comme nous sommes en montagnes et que le sol est en pente... il a fallu aplanir. Un travail titanesque! En plus, la plupart des terrasses (sur les pentes les plus raides, de pas plus de 1m50) sont consolidees avec des pierres. Comment les ont-ils acheminees jusque la? Mystere! Combien de temps cela a t'il pris de transformer, a la main (ah oui, pas l'ombre d'une machine ici) le paysage ainsi? Je ne sais pas! Longtemps, forcement. Impressionnant!
Decouvrir la campagne javanaise fut aussi une experience tout a fait differente. L'anglais se fait rare. Les bus sont bondes (ca nous rappelle de bons souvenirs). La vie se desoccidentalise. Ici, point de punks, bikers ou autres skaters. La plupart des hommes portent encore l'habit traditionnel indonesien (vous avez du certainement deja le voir), soit une toque en feutre noire (je ne connais pas son nom), un lungi « batik » (soit un pan de tissu enroule autour de la taille) et une chemise a col mao, et les femmes portent, toutes sans exception, le foulard! Le contraste entre les villes et la campagne fut saisissant!
De retour a Jogja (nous ne sommes restes qu'une nuit, au lieu des 2 initialement prevue. Trop froid!!!), nous etions a sec d'argent. Deja avant de partir a Dieng nous avions du retirer a un distributeur. Ici, en Indonesie, nous evitons de le faire. Les distributeurs sont « brides ». Pas moyen d'obtenir plus 1,2million de roupies (soit 80euros) par retrait. Quand, on sait que notre banque nous facture un minimum de 4euros a chaque fois! Certes, c'est pas la mort mais on evite! Du coup, en Indonesie, nous fonctionnons au travellers cheque! A Bandung, nous etions arrives trop tard a la banque. Puis, le jeudi etait jour d'election (je vais y revenir) donc ferie! Ajouter a cela le vendredi saint. Un week-end. (soit 4 jours de vacances consecutifs pour les indonesiens!!! Presque un record!! Rien a voir avec nos habitudes d'europeens!!!) Notre depart a Dieng le lundi. Notre retour le mardi. Mercredi, il devenait imperatif de changer de l'argent. Mais o surprise! L'euro a perdu 10% en une semaine! Crise economique? L'Europe va mal? Rassurez vous, rien de tel (enfin, si quand meme un peu)! Les indonesiens ont vote! Ici, le processus democratique est encore balbutiant. Le regime de Suharto n'est tombe qu'il y a dix ans (1998) et ce n'etait que la 4eme election libre du pays. Les marches etaient donc frileux ces derniers mois. Mais comme tout s'est bien passe, les investisseurs se sont mis a racheter de la roupie. En masse. Ce n'est pas l'euro qui a baisse mais bien la roupie qui est montee!!! CQFD. Peu m'importe me direz vous, ca ne fait pas mes affaires, quoi qu'il en soit!
Il me faut vous narrer les elections en Indonesie. C'est un sacre foutoir. D'ailleurs, la plupart des indonesiens n'y comprennent rien! Moi aussi! Je vais essayer d'etre clair. Depuis notre arrivee dans le pays, les rues, routes et chemins sont remplis de pancartes electorales... toutes differentes!!! Les partis, rarement les memes aussi, sont devances, sur les affiches, d'un numero. Un numero? Oui, pour les reperer plus facilement. L'indonesie compte 44 partis politiques!!!! Deja 44, c'est incroyable. Il n'y a certainement pas 44 projets ou visions de la societe donc beaucoup d'entre eux ont les memes idees (republicains democrate, islamiste,...) mais ils n'ont pas pu s'entendre. La question qui, je pense, doit dominer entre ces groupes, c'est: « qui sera le chef? » (comme au PS!). En gros, tout le monde veut le pouvoir (et l'argent qui va avec!!!). Mais la ou ca devient carrement delirant, c'est que meme au sein d'un parti, il n'arrive pas a designer un candidat. La loi a du un peu calmer les ardeurs. Elle a limite le nombre maximun de candidats a 10 par parti dans une meme circonscription!!!!! Et ca arrive frequemment. On arrive a du 70 ou 80 candidats par circonscription! Du coup, personne ne s'y retrouve (et moi encore moins) et le taux d'abstention a ete eleve. Pour l'anecdote, c'est le parti democrate du president actuel qui l'a emporte avec un peu plus de 20% des suffrages et les islamistes (4 partis) font au total 25% (mais se « classent » en 4, 5, 6 et 7eme position). Tout ca pour dire que l'Indonesie est une jeune democratie mais que le systeme semble bien se mettre en place (il n'y a pas eu de fraude massive). C'est aussi, bien sur, un pays musulman (80% de la population) mais ses habitants estiment que la religion releve plus du prive que du politique! C'est une bonne nouvelle!
Je vais vite conclure (j'veux pas faire trop long) en vous disant que hier nous sommes alles voir les temples hindous de Prambanan. C'etait beau (peu etre moins que Borobudur) meme si le site est obstrue par des barrieres et des echafaudages de renovation (Prambanan a ete victime d'un tremblement de terre en 2005. Eh oui, volcan et activite sismique vont de pair!!!) et slalommer entre les deferlements de jeunes etudiants (3 bus pleins debarquant juste en meme temps que nous!!!!). ;-) Aujourd'hui, nous refaisons nos sacs. Anton a prevu de faire une petite fete pour notre depart! Sympa. Demain en route pour Bromo et son cone volcanique « parfait » puis direction Ijen et sa mine de souffre! Encore plein de decouvertes en perspective. Cool!
A+

PS: juste un petit rajout concernant la politique et la religion en Indonesie. Il reste du boulot. Actuellement, sa religion doit apparaître sur ses papiers d'identite. A choisir parmi 5. Islam, Christianisme, Boudhisme, Hindouisme, Confucianisme. Pour les autres? Rien a faire, il faut choisir parmi celle la! Et pour ceux qui n'en ont pas? J'ai evoque mon atheisme, une fois, dans la classe a Agricinal! J'ai choque, ou du moins stupefait, l'assemblee!!! L'atheisme? C'est quoi ca!

PS2: les photos. La 1, un lac du plateau de Dieng. La couleur vient du souffre. Il est fortement deconseille de s'y baigne... de toute facon ca pue et donc, ca donne pas vraiment envie. La2, le volcan qui domine toute la region. La 3, une maison et 2 hommes en habit traditionnel. La 4, recolte de choux sur le bord de la route. La 5, ok pas ma meilleure photo mais si vous agrandissez vous verrez l'impressionnant travail de terrassement.

dimanche 12 avril 2009

Borobudur






Quelques images des fresques, pour vous faire une idee!

L'auberge espagnole






Le voyage continue... et les rencontres se multiplient! Depuis notre depart de Jakarta, nous avons fait un premier arret a Bandung. Patrick nous avait donne les coordonnees de sa famille qui vit la-bas. Nous avons ete recu comme des rois. Sa mere, son frere et sa belle-soeur se sont relayes en attentions des plus delicates. La famille Manurung est aisee et, ici, cela se traduit par femme de menage, cuisiniere et chauffeur. Le contraste avec nos habitudes de vie fut saisissant. La mere de Patrick a absolumment voulu nous laisser son chauffeur pendant notre sejour!!! Etrange de passer des bus locaux brinquebalants a la voiture tout terrain climatisee. Deplacement au volcan du coin (le Perahu) et shopping ont rythme nos 2 journees la-bas. Malheureusement le temps ne fut pas au rendez-vous et la visite volcanologique fut abregee. Idem pour le shopping. Il faut vous dire que Bandung est connue comme le « Paris de Java ». Ici, s'enchainent cote a cote, magasins d'usine sur magasins d'usine de marques internationales. Versace, Hugo Boss, Paul Smith, chemises, vestes ou pantalons, tout est la. Toba, le frere de Patrick, nous a assure que ces vetements etaient des originaux! Franchement, nous en doutons. D'abord, parce que nous avons trouve plusieurs modeles identiques avec des griffes differentes (bizarre pour des grandes marques)! Ensuite, parce que j'avais craque pour une petite veste Hugo Boss!!! Oh trois fois rien ;-) Mais a peine rentres, lors de l'ultime essayage avant paquetage, un bouton pression ceda! Qualite de merde! Illico, retour au magasin ou je me suis fait rembourser cet achat mal emmanche!!! Malgre ces mesaventures, ce sejour fut tres agreable (bon, on ne s'est pas toujours senti tres a l'aise dans cette grande maison bourgeoise, mais cela vient uniquement de nous -crainte de deranger- et aucunement de nos hotes). Nous ne remercierons jamais assez la famille Manurung pour tout ce qu'elle a fait pour nous.
L'arrivee a Jogjakarta a marque pour nous un retour a plus d'independance et plus de simplicite. Trajet de nuit. 8H de train. Je maudis encore l «enfoire» de controleur qui nous a dit que nous arriverions a 3h du matin au lieu de 4h initialement prevu. Je n'ai pas dormi de la nuit (eh oui, pour se lever a 3h je prefere ne pas dormir... par contre ca change a partir de 4h! Je marche comme ca!!). Enfin, je ne lui en veux pas trop. Nous n'avons pas du bien nous comprendre! Arrive a 4h donc, nous partons a la recherche d'une guest-house. Le quartier «routard» se trouve a cote de la gare et nous commencons a deambuler dans un labyrinthe de petites ruelles. 1ere guesthouse: pleine! 2eme guesthouse: pleine!!! Aie! Debut de stress! Heureusement, un local nous a pris en charge et nous a conduit d'abord a une autre guesthouse, qui ne nous convenait pas (eh oui, chambre sans fenetre, assez peu pour nous), pour finalement nous amene au paradis a Jogjakarta. J'ai nomme: « la javanaise guesthouse »!!! Pension familiale de 3 chambres d'une proprete industrielle. Heureux hasard, cet etablissement est tenu par les parents d'un indonesien (Anton) vivant... a Metz (d'ou le nom « javanaise », hommage a l'homme a la tete de choux)!!! Encore plus heureux, ce meme Anton est arrive la veille de la notre pour 2 mois de ressourcement. Apparemment l'extreme gentillesse est un atavisme dans cette famille. Ils sont tous adorables. Anton nous a fait rencontrer plein de ses amis. Avant-hier, nous avons fete son anniversaire. Tous les passants etaient invites. Nous nous sommes retrouves avec des indonesiens (bien sur) mais aussi des tcheques(Peter et Renata qui sont nos voisins de chambre), un senegalais, des japonais et une francaise (pas la plus cool!). Au programme repas, boissons (beaucoup) et musiques. Soiree tres arrosees, ambiance conviviale et vrai moment de vie locale. Il est a note que les indonesiens sont « musiciens »...dans l'ame! C'est dingue le nombre de personnes qui jouent dans la rue. Ailleurs, il y a, bien sur, des musiciens mais ils sont assez rares et pratiquent plutot des instruments traditionnaux. Ici, on s'occidentalise et le roi des instrument est la guitare. Dans les bus, a chaque arret, un ou deux duo montent pour pousser la chansonnette. Il est quasiment impossible (surtout si on est blanc) de manger sans voir se planter devant vous un troubadour moderne. Perso, on a eu droit a tout. Guitares, tambours, flutes, en solo ou en groupe. Il faut avouer que des fois, c'est chiant! Surtout quand le musicien, comprenant que vous etes francais, se decide a jouer « Aline » (...pour qu'elle revienne...) pour vous faire « plaisir »!!!! A propos d'occidentalisation. Les jeunes indonesiens vivent la mondialisation, devrais-je dire la mtvisation, a plein. On retrouve ici toutes les communautes de la jeunesse en Europe. Nous avons croise des punks, des rastas, des hardrockers, des bikers, des skaters... Et malgre un style affirme et hyper pousse, tous gardent ce sourire accroche aux levres, une curiosite debordante et une ouverture d'esprit a eriger en modele (a propos d'ouverture d'esprit, ici, les femmes musulmanes, toutes voilees depuis le plus jeune age, n'hesitent pas a vous parler ou a vous sourire! Chose totalement impensable... en Malaysie par exemple).
Apres cet intermede, j'en reviens a Jogjakarta. Bien entendu, nous n'avons pas passe toutes nos journees a faire la fete avec Anton et a faire la connaissance d'occidentaux forts sympathiques. Non, non, non. Nous avons saupoudre tout ca d'un peu de culture. Jogjakarta n'est pas pour rien la ville la plus touristique de Java. Par ordre croissant d'importance touristique, la cite abrite le kraton (ou palais du sultan) mais seule une infime partie est accessible au public et du coup, franchement, il n'y a rien a voir. Un des volcans le plus actif d'Indonesie se trouve a proximite: le Merapi (on n'y ira pas... trop de volcans tue le volcan). Jogja (c'est le petit nom de Jogjakarta) est aussi connue pour ses spectacles de marionnettes (ou wayang kulit). Les marionnettes sont plates et faites en corne. Elles sont incroyablement scultptees (ou trouees plutot, pour que la lumiere passe a travers. Eh oui, c'est du theatre d'ombre). Nous avons assiste a une representation. Une seule personne manipule les marionnettes, chante, raconte l'histoire (tiree du Ramayana) accompagnee par un orchestre (ou gamelan). Assez impressionnant. Dommage que l'on ne comprenne pas l'indonesien, car meme avec le livret, il etait difficile (impossible???) de suivre l'histoire. Mais ce qui fait de Jogja une capitale touristique, c'est la presence proche de deux sites importants: Prambanan (que l'on s'est garde pour la semaine prochaine) et Borobudur. Borobudur fait parti, d'apres le lonely planet, des 3 sites les plus exceptionnels de l'Asie du sud-est avec Angkor et Bagan (en Birmanie). Sur la route, nous avons fait connaissance avec un hollandais (Holwert) qui fut l'attraction du site pour bien des indonesiens. Ca n'arrive pas qu'ici, mais on a souvent l'impression que les jeunes indonesiens preferent se faire prendre en photo avec un blanc que d'admirer leur patrimoine culturel. Certains m'on dit qu'ils en faisaient une collection (sic)!!!!! Bien sur, nous y avons eu droit mais Holwert, son metre 80 et ses cheveux blonds fut un champion toutes categories. Concernant, le site proprement dit, j'ai peut etre moins aime qu' Angkor mais c'est splendide. La richesse des sculptures des 4 premiers niveaux contraste avec l'epure des 3 derniers (uniquement des stupas). Le tout etant un symbole du chemin a parcourrir pour atteindre le nirvana. Le mieux est de vous laisser avec quelques photos...
Demain, nous ferons route vers le plateau de Dieng (nous devrions y retrouver des temperatures un peu plus humaines) ou le paysage est, parait-il, « lunaire »! Nous verrons. Mercredi, nous rentrons a Jogja pour pouvoir visiter le Prambanan puis nous entreprendrons la route des volcans: Bromo et Ijen. Ceci vous vaudra un autre post!
A+

PS: les photos, la 1, Borobudur boudhas et stupas. La 2, le sommet du temple se compose de 3 rangee de stupas, le nirvana dans sa simplicite. La 3, les 3 premiers etages sont composes de fresques relatant la vie de boudha, le chemin bers le nirvana. La 4, Anton, notre ami messin, en pleine creation. La 5, la fete battait son plein a la javanaise...

vendredi 10 avril 2009

Du cote de Marie...






Ben vous a promit un post de ma part et j'ai laisse le temps passer... Mais le voila. Il m'est plus difficile de mettre par écrit mes impressions que Ben. J'ai besoin d'une ambiance et d'un etat d'esprit particulier, et comme tout se coordonne toujours bien ici, a cet instant meme, je suis sur la terrasse de notre nouvelle guest house a Yogyakarta, des mecs jouent de la guitare et chantent juste en bas, cette musique me rend nostalgique de nos moments passes a Sebelat et je me sens d'humeur a raconter ces instants! Ca tombe bien! Les rencontres ont ete belles la-bas, ailleurs aussi, mais surtout la-bas. On a tellement recu que je me demande des fois ce qui nous arrive?
A Agricinal, j'ai passe mes matinees a l'ecole et surtout au Playgroup (notre equivalent de creche) avec Monica, qui des le premier jour m'a fait me sentir bien en prenant le temps de me presenter a tous les professeurs. Malgre des echanges difficiles en anglais (peu parlent l'anglais) la communication etait tres joyeuse et enthousiaste, quelque chose s'est passe de l'ordre du non-verbal! Les profs du Kindergarten sont des jeunes femmes hyper energiques et souriantes, elles m'enrolaient pour jouer et chanter (on leur a appris « y'avait des crocodiles et des orangs-outans en anglais et avec les mouvements!) avec les enfants, qui au debut me regardaient avec un melange de peur et de curiosite et qui au fur et a mesure se sont habitues a ma presence. Tous les jours c'etait des  « good morning miss! »,ou des « selamat pagi » par dizaines. Comment ne pas avoir le sourire et la peche quand les journees commencent de cette facon!
Et puis, comme Ben avec le film, je crois que de me retrouver entoure d'enfants et d'educs m'a fait un bien fou. J'ai pu observer comment les journees se passent a l'ecole, j'ai pu partager mes connaissances sur le jeune enfant avec les educs. Les discussions etaient riches et je me suis trouvee beaucoup de points communs concernant l'education avec Monica et Opi. J'ai adore parler avec elles!
N'ayant aucune formation (a part, peut etre, celle d'etre mere) mais beaucoup de bonne volonte, elles etaient tres demandeuses d'apports theoriques et de reperes, je leur ai explique les differents stades de developpement (cogntif, moteur, affectif) du jeune enfant et on a reflechit aux activites appropriees aux differents ages, en fonction de leurs moyens, mais aussi de l'organisation de l'espace et des envies des enfants.
On a aussi discute des moyens et des solutions face a des difficultes qu'elles rencontrent avec deux garcons tres energiques et plutot bagarreurs. J'espere vraiment que mes modestes informations leur seront utiles. Personnellement, j'ai eu beaucoup de plaisir a etre a leurs cotes pendant ces 10 jours.
Voilà pour Agricinal. Depuis, nous sommes passes par Jakarta (moche) et Bandung (le Paris de Java... soi une ville dediee a la fringue de marque europeenne pas chere) pour arriver a Yogyakarta. Les temperatures explosent! On frole les 40°!!! Alors on s'accorde avec le temps et la saison... en mangeant des brochettes de poulet accompagnees d'une sauce sucree a la cacahuete (on appelle ca du sate ayam)! Un delice! Ben a beaucoup plus de mal que moi avec la chaleur. Il a trouve sa parade. Il boit quotidiennement une boisson japonaise « Pocari Sweat » qui est riche en sels mineraux et autres, au goût de medicament... Beurk!!! Il dit que ca lui fait du bien!! Tout est dans la tete, je vous dis!

PS: les photos, la 1, Marie et les profs du kindergarten. La 2, avant de partir l'ensemble des enseignants a tenu a nous offrir des cadeaux (agremente de discours). La 3, monica et son petit Biru. La 4, Opi. La 5, Patrick soit les 2 personnes a qui l'on doit ce fabuleux sejour.

dimanche 5 avril 2009

La recolte






Je post dans le desordre... Bien entendu, avant d'aller a l'usine les fruits doivent etre recoltes...pas une partie de plaisir!!!
Les photos, la 1, 8000 hectares ca fait des arbres a perte de vue. La 2, une fois decroches l'ouvrier "marque" ses fruits. Eh oui, il a un salaire fixe mais est aussi paye selon sa production. On nous a dit que le plus performamt pouvait couper 300 fruits par jour (8h de travail soit + de 1 fruit toutes les 1mn30). Simplememt, incroyable!!!! La 3, un professionnel en action. La 4, un amateur en difficulte. La 5, apres 10mn d'effort et des crampes dans la main, le fruit est, enfin, tombe!!! Ouf!

L'usine






A la demande de David qui voulait tout connaitre d'Agricinal, je vous propose un rab de photos... L'usine d'abord! Donc la 1, l'entree. La 2, tous les fruits sont decharges a la main... ce qui permet de separer les bons des mauvais. La 3, les fruits passent dans une cuve pour etre steriliser. La 4, les fruits apres sterilisation passent dans une machine qui separe les fruits proprement dits de leur cosse. La 5, la vapeur d'eau est omnipresente... je vous laisse imaginer la temperature dans l'usine sachant qu'il fait deja 35 dehors!!!