dimanche 12 avril 2009

L'auberge espagnole






Le voyage continue... et les rencontres se multiplient! Depuis notre depart de Jakarta, nous avons fait un premier arret a Bandung. Patrick nous avait donne les coordonnees de sa famille qui vit la-bas. Nous avons ete recu comme des rois. Sa mere, son frere et sa belle-soeur se sont relayes en attentions des plus delicates. La famille Manurung est aisee et, ici, cela se traduit par femme de menage, cuisiniere et chauffeur. Le contraste avec nos habitudes de vie fut saisissant. La mere de Patrick a absolumment voulu nous laisser son chauffeur pendant notre sejour!!! Etrange de passer des bus locaux brinquebalants a la voiture tout terrain climatisee. Deplacement au volcan du coin (le Perahu) et shopping ont rythme nos 2 journees la-bas. Malheureusement le temps ne fut pas au rendez-vous et la visite volcanologique fut abregee. Idem pour le shopping. Il faut vous dire que Bandung est connue comme le « Paris de Java ». Ici, s'enchainent cote a cote, magasins d'usine sur magasins d'usine de marques internationales. Versace, Hugo Boss, Paul Smith, chemises, vestes ou pantalons, tout est la. Toba, le frere de Patrick, nous a assure que ces vetements etaient des originaux! Franchement, nous en doutons. D'abord, parce que nous avons trouve plusieurs modeles identiques avec des griffes differentes (bizarre pour des grandes marques)! Ensuite, parce que j'avais craque pour une petite veste Hugo Boss!!! Oh trois fois rien ;-) Mais a peine rentres, lors de l'ultime essayage avant paquetage, un bouton pression ceda! Qualite de merde! Illico, retour au magasin ou je me suis fait rembourser cet achat mal emmanche!!! Malgre ces mesaventures, ce sejour fut tres agreable (bon, on ne s'est pas toujours senti tres a l'aise dans cette grande maison bourgeoise, mais cela vient uniquement de nous -crainte de deranger- et aucunement de nos hotes). Nous ne remercierons jamais assez la famille Manurung pour tout ce qu'elle a fait pour nous.
L'arrivee a Jogjakarta a marque pour nous un retour a plus d'independance et plus de simplicite. Trajet de nuit. 8H de train. Je maudis encore l «enfoire» de controleur qui nous a dit que nous arriverions a 3h du matin au lieu de 4h initialement prevu. Je n'ai pas dormi de la nuit (eh oui, pour se lever a 3h je prefere ne pas dormir... par contre ca change a partir de 4h! Je marche comme ca!!). Enfin, je ne lui en veux pas trop. Nous n'avons pas du bien nous comprendre! Arrive a 4h donc, nous partons a la recherche d'une guest-house. Le quartier «routard» se trouve a cote de la gare et nous commencons a deambuler dans un labyrinthe de petites ruelles. 1ere guesthouse: pleine! 2eme guesthouse: pleine!!! Aie! Debut de stress! Heureusement, un local nous a pris en charge et nous a conduit d'abord a une autre guesthouse, qui ne nous convenait pas (eh oui, chambre sans fenetre, assez peu pour nous), pour finalement nous amene au paradis a Jogjakarta. J'ai nomme: « la javanaise guesthouse »!!! Pension familiale de 3 chambres d'une proprete industrielle. Heureux hasard, cet etablissement est tenu par les parents d'un indonesien (Anton) vivant... a Metz (d'ou le nom « javanaise », hommage a l'homme a la tete de choux)!!! Encore plus heureux, ce meme Anton est arrive la veille de la notre pour 2 mois de ressourcement. Apparemment l'extreme gentillesse est un atavisme dans cette famille. Ils sont tous adorables. Anton nous a fait rencontrer plein de ses amis. Avant-hier, nous avons fete son anniversaire. Tous les passants etaient invites. Nous nous sommes retrouves avec des indonesiens (bien sur) mais aussi des tcheques(Peter et Renata qui sont nos voisins de chambre), un senegalais, des japonais et une francaise (pas la plus cool!). Au programme repas, boissons (beaucoup) et musiques. Soiree tres arrosees, ambiance conviviale et vrai moment de vie locale. Il est a note que les indonesiens sont « musiciens »...dans l'ame! C'est dingue le nombre de personnes qui jouent dans la rue. Ailleurs, il y a, bien sur, des musiciens mais ils sont assez rares et pratiquent plutot des instruments traditionnaux. Ici, on s'occidentalise et le roi des instrument est la guitare. Dans les bus, a chaque arret, un ou deux duo montent pour pousser la chansonnette. Il est quasiment impossible (surtout si on est blanc) de manger sans voir se planter devant vous un troubadour moderne. Perso, on a eu droit a tout. Guitares, tambours, flutes, en solo ou en groupe. Il faut avouer que des fois, c'est chiant! Surtout quand le musicien, comprenant que vous etes francais, se decide a jouer « Aline » (...pour qu'elle revienne...) pour vous faire « plaisir »!!!! A propos d'occidentalisation. Les jeunes indonesiens vivent la mondialisation, devrais-je dire la mtvisation, a plein. On retrouve ici toutes les communautes de la jeunesse en Europe. Nous avons croise des punks, des rastas, des hardrockers, des bikers, des skaters... Et malgre un style affirme et hyper pousse, tous gardent ce sourire accroche aux levres, une curiosite debordante et une ouverture d'esprit a eriger en modele (a propos d'ouverture d'esprit, ici, les femmes musulmanes, toutes voilees depuis le plus jeune age, n'hesitent pas a vous parler ou a vous sourire! Chose totalement impensable... en Malaysie par exemple).
Apres cet intermede, j'en reviens a Jogjakarta. Bien entendu, nous n'avons pas passe toutes nos journees a faire la fete avec Anton et a faire la connaissance d'occidentaux forts sympathiques. Non, non, non. Nous avons saupoudre tout ca d'un peu de culture. Jogjakarta n'est pas pour rien la ville la plus touristique de Java. Par ordre croissant d'importance touristique, la cite abrite le kraton (ou palais du sultan) mais seule une infime partie est accessible au public et du coup, franchement, il n'y a rien a voir. Un des volcans le plus actif d'Indonesie se trouve a proximite: le Merapi (on n'y ira pas... trop de volcans tue le volcan). Jogja (c'est le petit nom de Jogjakarta) est aussi connue pour ses spectacles de marionnettes (ou wayang kulit). Les marionnettes sont plates et faites en corne. Elles sont incroyablement scultptees (ou trouees plutot, pour que la lumiere passe a travers. Eh oui, c'est du theatre d'ombre). Nous avons assiste a une representation. Une seule personne manipule les marionnettes, chante, raconte l'histoire (tiree du Ramayana) accompagnee par un orchestre (ou gamelan). Assez impressionnant. Dommage que l'on ne comprenne pas l'indonesien, car meme avec le livret, il etait difficile (impossible???) de suivre l'histoire. Mais ce qui fait de Jogja une capitale touristique, c'est la presence proche de deux sites importants: Prambanan (que l'on s'est garde pour la semaine prochaine) et Borobudur. Borobudur fait parti, d'apres le lonely planet, des 3 sites les plus exceptionnels de l'Asie du sud-est avec Angkor et Bagan (en Birmanie). Sur la route, nous avons fait connaissance avec un hollandais (Holwert) qui fut l'attraction du site pour bien des indonesiens. Ca n'arrive pas qu'ici, mais on a souvent l'impression que les jeunes indonesiens preferent se faire prendre en photo avec un blanc que d'admirer leur patrimoine culturel. Certains m'on dit qu'ils en faisaient une collection (sic)!!!!! Bien sur, nous y avons eu droit mais Holwert, son metre 80 et ses cheveux blonds fut un champion toutes categories. Concernant, le site proprement dit, j'ai peut etre moins aime qu' Angkor mais c'est splendide. La richesse des sculptures des 4 premiers niveaux contraste avec l'epure des 3 derniers (uniquement des stupas). Le tout etant un symbole du chemin a parcourrir pour atteindre le nirvana. Le mieux est de vous laisser avec quelques photos...
Demain, nous ferons route vers le plateau de Dieng (nous devrions y retrouver des temperatures un peu plus humaines) ou le paysage est, parait-il, « lunaire »! Nous verrons. Mercredi, nous rentrons a Jogja pour pouvoir visiter le Prambanan puis nous entreprendrons la route des volcans: Bromo et Ijen. Ceci vous vaudra un autre post!
A+

PS: les photos, la 1, Borobudur boudhas et stupas. La 2, le sommet du temple se compose de 3 rangee de stupas, le nirvana dans sa simplicite. La 3, les 3 premiers etages sont composes de fresques relatant la vie de boudha, le chemin bers le nirvana. La 4, Anton, notre ami messin, en pleine creation. La 5, la fete battait son plein a la javanaise...

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