mardi 27 janvier 2009

coqs fightin'
















alors dans l'ordre, la 1, avant le combat. La 2 et 3, pendant le combat. La 4 et 5, apres le combat. La 4, on nettoye les ergots ensanglante et la 5, on recout le malheureux vaincu!
A+

Trekekok!
















Non, ce n'est pas du thailandais. Plutot le resume de notre sejour a Mae Sariang. Un trek et des coqs! Un trek d'abord. Arrive a Mae Sariang, notre « amie » Kanchana nous attendait. Nous dormions chez elle et nous sommes donc alles nous installer avant d'evoquer notre programme des prochains jours. Ah dormir dans une vrai maison! Quel plaisir! Forcement, cela fait 3 mois que nous enchainons les hotels et les chambres desincarnees. Retrouver l'atmosphere accueillante et personnelle d'une maison est tres apaisant. La demeure de Kanchana est, d'ailleurs, splendide. Grand jardin, etang, interieur en tek et terrasse. On se disait qu'on y resterait bien quelques jours apres le trek pour pouvoir s'y detendre. Ce ne fut pas possible.Nous voulions faire un trek de 3 jours (avec nuites dans les villages) et je lui avais envoye plusieurs mails lui precisant ce desir, ainsi que d'autres lui demandant de nous preciser ce qu'elle pouvait nous concocter. Je n'avais pas eu de reponse. Peu importait, a l'epoque, je me disais que tout allait se regler sur place. Shanti shanti. Malheureusement, ce ne se passa pas ainsi. Apres s'etre installe, nous commencames a discuter du programme du trek. Kanchana nous annonce qu'elle a bien lu notre envie de trekker 3 jours mais qu'elle ne fait plus que des treks d'une journee! J'avoue qu'on est un peu surpris! Et decu. Un trek d'une journee, ca se resume souvent a une ballade en foret pas trop loin des axes de circulation. Pas vraiment dans l'idee. Elle nous propose 3 options. Une marche en foret avec visite d'un village. Un tour en voiture avec un peu de marche et visites de villages. Un tour en velo dans les alentours. Franchement, si ca n'avait pas ete elle, on aurait decline les offres et nous serions alles voir ailleurs. Mais comme c'etait elle, nous avons optes pour la marche et le tour en voiture (le velo, j'aime pas ca!). J'avoue que j'etais un peu enerve! J'avais un peu l'impression d'avoir ete mis au pied du mur. Nous avions fait 800km depuis Bangkok pour venir la voir en lui ayant bien precise nos envies et elle avait joue l'omission. Pas tres cool. Enfin, Kanchana est une femme des plus cordiales et c'etait quand meme un plaisir de la revoir!Le lendemain nous enfilons pour la premiere fois du voyage nos chaussures de marche. C'est parti pour 14km de sentiers, traversees de rivieres, ballades dans les sous-bois et decouvertes des habitants locaux, leurs us, leurs coutumes. Plus ou moins. :-/ La journee c'est tres bien passee. Il faisait extra-beau. Chaud. La ballade fut sympa, le pique-nique copieux. Kanchana est une piplette et nous avons passe la journee a discuter. De tout, de rien, de nous, d'elle, de l'Europe, de l'Asie, des voyages... Un bemol? Les villages! Nous les avons traverse au pas de course. Comme des etrangers! Certes nous le sommes, mais un guide sert, a mon sens, a alterer cela! Faire les presentations, expliquer ce qu'il se passe, briser la glace (en fait, la barriere de la langue) quoi! Non, elle discutait avec les villageois qu'elle connaissait et nous etions derriere, etrangers, a faire des sourires genes aux autres habitants. Malaise. Malgre cela, je le repete, on a passe une tres bonne journee!En rentrant, Kanchana me dit que des combats de coqs sont organises a cote de chez elle! Ah bon? Moi, je croyais que les combats de coqs etaient interdits! Il faut croire que non et je ne suis pas passe a cote de cette decouverte! Alors, on peut epiloguer sur l'inhumanite de ce genre de spectacle (comme pour la tauromachie) mais je voulais voir ca par moi-meme. Je ne fus pas decu. Pour ceux que ca interesse, un combat de coq, c'est de la muay thai (la boxe thai) avec des poulets. C'est archi violent. Il y a du sang (et des plumes forcement!). L'arene est un cercle de 5m de rayon avec un sol en terre. Les combats durent une dizaine de minutes non stop. Les paris vont bon train. Les spectateurs (des males uniquement) s'invectivent et se dechainent a chaque coup porte par leur favori. De la boxe, exactement comme chez les humains, j'vous dis. Meme le rituel d'avant match est similaire. Le poulet est en dehors du ring, une serviette sur la tete et ses « entraineurs » lui font respirer des essences de plantes (certainement un excitant, j'sais pas trop, personne parlait anglais la-bas!). Et apres le match, c'est egalement pareil. Le vainqueur paraît fringant et le perdant, tout cabosse, se fait recoudre son arcade sourcilliere explosee! Sanglant!De retour avec mes 350 photos (bon, il n'y avait pas beaucoup de lumiere et ca bouge beaucoup et vite un poulet! J'en ai garde 40!), Kanchana nous a prete des velos pour que nous puissions aller en ville pour aller manger (elle avait rendez-vous). A son retour, elle nous demande ce que nous voulons faire le lendemain? Le trek prevu, repondons-nous! Et la, elle nous demande si ca nous derange pas si elle augmente le prix car il faut prendre sa voiture pour parcourir 50km!!! Pas tres clair! Hier, les 3 treks etaient au meme prix (on s'etait meme demande par lequel on commencait!) Sur le coup, on dit OK. Mais en y reflechissant, nous avons de plus en plus l'impression d'etre pris pour des jambons. Rien n'est clair avec elle. Tout est toujours enonce au dernier moment. (Les arnaqueurs ne font pas autrement car, c'est bien connu, l'urgence n'aide pas a penser). Nous sommes en train d'exploser notre budget pour des activites qui ne nous conviennent qu'a moitie (ballade et pas vrai trek avec decouverte de la population). On decide de ne pas le faire, de passer la journee tranquille et de tracer la route le lendemain. Du coup, cette derniere journee a ete bizarre. Tout le monde a fait comme si tout allait bien, mais on ressentait comme un malaise. On a voulu l'inviter a manger(je me repete malgre tout ca, Kanchana est d'une compagnie tres agreable et nous ne voulions pas nous facher avec elle) mais elle nous a declare ne pas avoir faim. Bref, la journee est partie un peu en sucette. Dommage pour une derniere. Quelque chose s'est casse avec Kanchana. On pensait passer du bon temps avec elle. Se retrouver entre amis, avec des relations simples ou l'argent ne rentrait pas en compte (en dehors, bien sur, du reglement de ses prestations trek et hebergement). Nous avions cette attente la... et comme bien souvent quand on a des attentes, elles sont decues. Nous fumes decus. Nous sommes peut etre encore un peu jeunes et naifs. On pensait retouver une amie et nous avons, in fine, trouve une prestataire de service avec ses clients (et le service n'etait pas a la hauteur en plus!). Finalement, meme en dormant chez elle, nous n'avons passe que peu de temps avec elle (en gros, juste pendant la ballade - quand elle etait payee quoi!). Archi decevant!
Ce hier matin, nous avons quitte ce lieu et nos bad vibes, pour rejoindre Mae Hong Son, plus au nord. La ville est tres belle. Elle s'articule autour d'un petit lac et est entouree de montagnes. Demain, on part en trek! Un long cette fois! 3jours et 2 nuits, avec quelqu'un qu'on ne connait pas, ou les roles et les relations de chacun seront bien definis! Ca simplifie parfois.
Finalement, je crois que c'est le tout premier moment, "vraiment", desagreable que nous avons vecu depuis le depart! Les arnaques, les heures de bus, c'etait previsible et donc pas trop douloureux! La c'eatait different mais les voyages sont fait de ca aussi, de joies et de deceptions! Il ne reste qu'a tourner la page et a se preparer a en ecrire une nouvelle, qui sera beaucoup plus joyeuse, j'en suis sur! A propos de certitude je vous laisse avec une citation, tire du livre que je lis en ce moment, qui m'a beaucoup plus: « Autrefois, j'etais indecis, mais a present je n'en suis plus aussi sur! »A+
PS: les photos, la 1, la maison de kanchana. La 2 et 3, des paysages du trek. La 4, le village visite, melange de modernite, les panneaux solaires, et de tradition, toit en feuilles qu'il faut changer tous les 2 ans. La 5, une bande de gamins qui s'est bien marre

vendredi 23 janvier 2009

Plaisirs thailandais






Nous voilà arrive a Chiang Mai. Chiang Mai est la plus grande ville du nord de la Thailande. Une destination touristique tres prisee egalement. La ville a un charme certain. Elle est parsemee de dizaines de temples aux couleurs eclatante. Dores, tres dores!!! Toutefois, ce qui fait la reputation touristique de Chiang Mai, ce sont les ethnies qui peuplent les villages alentours. Ici, c'est un peu l'eldorado du trek ethnico-ecolo! Bon, nous, concernant les treks, nous avons nos propres plans et nous partons des demain rejoindre notre guidesse preferee. Nous devons encore mettre au point le programme de notre sejour la-bas, a Mae Sariang, mais si cela fonctionne comme on l'imagine, nous partons des apres-demain pour un trek de 3 jours (donc plus de nouvelles pendant 4/5jours!!! desole!). En attendant, retour sur les evenements de ces 3 derniers jours.
Nous avons donc quitte « shohalolic » Bangkok. Nous n'y avons pas fait que du shopping. Nous nous sommes quand meme plie a la sacro-sainte visite du Wat Pho, le plus ancien temple de la ville qui heberge le plus grand boudha couche du monde, 46m de long!!! Ajoute a cela 2/3 autres temples par ci par là et notre quota culturel fut atteint. Nous avons rejoint Chiang Mai en train. Madeleine nous avait prevenu: « ca n'a rien a voir avec l'Inde, c'est tres confortable! ». Je confirme. Les trains de nuit thailandais, ca n'a rien a voir avec l'Inde et c'est tres confortable! A un detail pres, jamais la lumiere du wagon ne fut eteinte! A part ca, les couchettes sont larges, un prepose des chemins de fer vous prepare votre lit. Oreillers, housse d'oreiller, dessous de drap, couvertures, rien ne manque. Le service de restauration vient prendre votre commande du petit dejeuner la veille et vous l'apporte au reveil! Et dire que nous n'etions qu'en 2eme classe!!!
L'arrivee a la gare aussi nous change de l'Inde! Certes les conducteurs de rickshaw (ici on appelle ca des saenthaw mais c'est kif kif pareil!) sont toujours la mais quand on leur dit non, ou d'attendre un peu, ils obtemperent immediatement! Incroyable! On a presque envie de leur demander de nous hareler un peu! ;-) Trop tranquille tout ca! Chiang Mai est une ville bien plus agreable que Bangkok. Une taille plus humaine (je n'ai jamais aime les grandes villes), tous les deplacements peuvent se faire a pied, moins de voiture (donc moins de pollution), il fait chaud la journee et juste assez frais la nuit pour supporter une legere sur-chemise, le bonheur!
Nous commencons a nous acclimater a ce nouveau pays. La vie en Thailande est facile, un peu trop des fois par rapport a nos attentes, et elle offre de nombreux plaisirs. Le tout 1er est culinaire. Vraiment, la cuisine sud-est asiatique nous ravit! D'abord, c'est frais, toujours frais. Les aliments sont soit crus, soit cuits a la vapeur, soit grilles. L'huile est globalement absente. Ensuite, on mange quasiment tout le temps dans la rue (les restaurants comme on l'entend sont destines... aux touristes!). En general, un petit stand avec un brasero (pour les grillades) et une plaque au gaz (pour le wok) fait office de cuisine. Quelques tables basses munies de tabourets completent ce « restaurant » à la sauce thailandaise. Nous y faisons ripaille! Poissons grilles, brochettes de poulets, salades de papaye verte pimentee (une tuerie!), riz gluant (ca fait office de pain!), Pad thai et fruits frais constituent notre regime quotidien. Bientôt, nous y melerons les curry (rouge, vert ou jaune), les raviolis a la vapeur et eventuellement quelques delicatesses locales. Je me suis promis de tout gouter. J'ai d'ailleurs commence cet apres-midi. Vers a soie (je crois?!) et sauterelles! C'etait sur le marche. J'en ai pris un, juste un, de chaque... Franchement? C'etait pas mauvais! Le vers avait un goût d'herbes aromatiques grillees. La sauterelle juste un goût de fume. Marie, solidaire, s'est egalement proposee de tout gouter... le sucre! Elle perd pas le nord!!! ;-)
Le 2eme grand plaisir en thailande est d'ordre physique. Les massages!!! Une felicite! Hier, apres avoir depose nos affaires a notre guest-house, nous sommes alles nous faire masser les pieds. 1H de bonheur. On a manque de s'endormir! Les pieds, c'est vraiment relax! Le thai massage traditionnel est beaucoup plus energique! Ca vous laisse un peu avec l'impression d'etre passe sous un rouleau-compresseur! Ou dans une essorreuse! Ca fait un peu mal des fois mais on en sort tout floconneux, avec un leger sourire en coin! Sur un nuage quoi! Il en existe d'autre, avec huile, avec vapeur, aromatherapie,... mais on a pas essaye. Ca sent l'importation. Nous, on reste dans le traditionnel et promis, on va s'en faire faire et refaire et refaire! ;-)
Voilà, pour les nouvelles, demain Mae Sariang puis trek. Nous vous dirons comment c'etait dans une petite semaine.
Prenez pas froid! A+

PS: j'avais dit dans le dernier mail que pour la suite du voyage, on prendrait notre temps et qu'on se deciderait au dernier moment! Eh bien, j'ai menti! Ou on a pas tenu? Enfin, on a trouve sur internet un prix qui nous convenait pour aller en Birmanie (Merci Sylviane pour l'info AirAsia). On decolle le 13 fevrier. Retour le 10 mars. Ca nous laisse un petit mois en Thailande tranquillou!
PS2: Sur Air Asia, on a aussi trouve des prix competitifs pour l'Indonesie. On va surement craquer. Aller simple puis retour en thailande via Malaysie. Madeleine, David, si vous pouvez me donner des infos sur l'Indonesie (on va juste faire Java et Sumatra, je pense) sur mon mail, merci!
PS3: les photos, la 1, un boudha, la tradition veut qu'en offrande, on colle une feuille d'or sur la statue. Au final, ca ressemble a une peau qui inlassablement se detacherait. La 2, les sauterelles Miam! La 3, les vers... enfin si quelqu'un peut me dire ce que c'est, je serais content! La4, une sucrerie locale, c'est un peu sucre, c'est gluglu, ca colle au dent, faut etre fou pour manger ca!!! La 5, un "resto" local!

mardi 20 janvier 2009

« Shopaholic » Bangkok






Sawadee Kup (les filles doivent dire Sawadee Ka)!!!! Retourner dans un pays deja visite apporte son lot de plaisir. Plaisir de re-connaitre des lieux connus. Plaisir surtout de re-savourer des gouts disparus. Certes nous avons laisse de cote les Palak paneer, roti, lassi et autres thali indiens mais nous nous repaissons de Pad thai (nouilles plates), salades de papaye verte et autre curry. Mais surtout les fruits frais font un retour en force dans notre regime alimentaire. Avec une place de choix a l'ananas et a la mangue! Un delice!
Depuis 3 jours, nous sommes arrives a « shopaholic » Bangkok. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le lonely planet. Pour les non-anglophones, « shopaholic » est un neologisme melangeant « shop» (magasin en anglais) et -aholic (suffixe de la dependance, cf alcoholic). Dire que nous sommes arrives sur une autre planete est un euphemisme. Nous avons change de galaxie! La Thailande est un pays occidentalise. Ici, la seule difference avec l'Europe est que les eglises ont ete remplacees par des pagodes. Et quand je dis occidentalise, je devrais dire sur-occidentalise. Plutot a la mode americaine, d'ailleurs, qu'europeenne. Grattes-ciels. Autoroutes aeriennes. Dsitribanque a tous les coins de rues. Superettes ouvertes toute la nuit. Bangkok est un lupanar de la consommation. Centres commerciaux gigantesques. Plethore de stands a go-go. Salons de massages sages... et moins sages. Si vous voulez acheter quelquechose, Bangkok vous l'offre. Nous, nous n'avons pas deroge a la regle. Nous avons refait le plein de livres. Rachete tout le necessaire de toilettes qu'on avait besoin (surtout les produits a lentilles de Marie). Je me suis refait un stock de T-shirts. Passage par la case massage, forcement! ;-) Et derniere folie... J'ai craque sur un nouvel objectif!

Ceci mis a part, notre principal objectif, a Bangkok, est d'organiser la suite de notre voyage. On a checke les prix des billets d'avions pour l'Indonesie. Un peu cher mais peut etre nous laisserons nous tenter a notre retour... de Birmanie?? Finalement, peut etre pas! Notre plan birman a du plomb dans l'aile. Aujourd'hui, nous devions allons faire nos visas. La Birmanie est le seul pays d'Asie ou l'on ne peut pas charger une agence de le faire pour nous. La raison? Nous devions passe par une case interview a l'ambassade!!! Pourquoi voulons-nous y aller? Ou va t'on aller? Etc... Un big brother sauce soviet militarise (la junte birmane est fortement soutenue par Pekin) et une bonne mise en bouche de ce qui nous attend(ais) la-bas! Seulement il y a un hic! Notre programme prevoyait de se rendre d'abord au nord de la thailande pour trekker avec Kanchana Kosai, une amie-guide (pas si frequent que ca... je veux dire une femme/guide en Thailande) que nous avons rencontre il y a 2 ans, puis d'entrer en Birmanie par un poste frontiere proche. Or arrive a l'ambassade, apres avoir rempli les formulaires, fait la queue, re-rempli mon formulaire (pendant l'attente on m'a prevenu qu'il fallait declarer son employeur or je ne dirais plus jamais que je travaille pour France3, trop de risques qu'on me prenne pour un journaliste, et vu les desagrements que cela m'a cause pour l'Inde, je n'ose imaginer ce que cela aurait donne pour la Birmanie. J'ai opte pour un metier plus sage, moins problematique: barman!!!). Finalement, au bout de 1h30, notre tour arrive et on nous annonce qu'il est impossible d'entrer en Birmanie par voie terrestre! Avion uniquement! Bons nombres de routes sont fermees et le poste frontiere que nous visions ne permet que d'y passer une journee pour visiter les alentours! Tuile et dilemne! Trek ou pas trek! Birmanie ou pas Birmanie! Tels etaient nos questions! Le trek etant deja booke, nous avons decide de ne pas le zapper. On part demain pour Chiang Mai (la grande ville du nord de la Thailande) on fera notre trek et certainement un petit tour dans le nord. La ou nous ne sommes pas alles la derniere fois. Puis de toute facon, retour a Bangkok. De la, tout sera possible. Nous nous interrogeons Birmanie ou Indonesie? Birmanie et Indonesie? On verra! Notre principale erreur est d'avoir booke notre avion de sortie de l'Inde trop tot (et au lieu d'aller a Bangkok, on aurait du aller a Rangoon)! On ne nous y reprendra plus. On va prendre notre temps et se decider en derniere minute! C'est mieux ainsi!
Enfin, tout ca est une autre histoire qu'il sera temps de narrer au moment venu!
Ah oui, j'oubliais, nous avons retrouve ici des chaleurs estivales. Un bon 30 degre. La fraicheur indienne n'est deja qu'un vieux souvenir! Nous en sommes ravis!
On vous embrasse! Surtout ne prenez pas froid!
A+

PS: les photos... la 1, le centre ville de Bangkok. La 2, le plus grand centre commercial de la ville, 7 etages dont un magasin canon!. La 3, Khao San Road, la rue des pack-packers. La4, un stand de Pad Thai sur Khao San. La 5, la nouveaute: le T-shirt musical qui clignote sur le rythme de la musique... non non non, je n'en ai pas achete ;-)

vendredi 16 janvier 2009

Goodbye India


L'Inde, c'est fini! Demain nous embarquons pour Bangkok. La premiere etape touche donc a sa fin et je me propose de faire un petit bilan de nos journees indiennes. Que dire de l'Inde? Ce deuxieme voyage n'a fait que confirmer mes sentiments. L'Inde est etrange, surprenante, difficile a cataloguer ou a resumer. Je ne vais pas repeter ce que j'ai dit pour Varanasi, mais je pourrais. L'Inde laisse ses visiteurs avec des sentiments contrastes, voir contradictoires. Le plus etrange, c'est que si on enumere objectivement ce qu'on y voit ou ce qu'on y vit, on a vite fait de dresser un tableau apocalyptique... et pourtant elle garde un petit goût de « reviens-y ».
Le harcelement, la bagarre quotidienne pour ne pas etre pris pour un « jambon », la foule, le manque de civisme (pour monter ou descendre de n'importe quel transport en commun, c'est la guerre, la loi du plus fort), les arnaques, la misere (le mendicite permanente, les gens dormant dans la rue, le travail des enfants, la « foire aux horreurs » - une propention a vous mettre sous le nez un moignon de bras, un aveugle, une plaie suintante ou des membres atrophies par la polyomelite), la corruption (ici on peut acheter ses diplomes), la salete, la pollution, la condition feminine (les mariages forces - des filles de 12/13ans voir moins - , le systeme des dots - une fille doit amener une dot pour pouvoir se marier), la violence sociale (le systeme des castes) ... Il faut avoir le coeur bien accroche pour voyager ici.
Mais malgre tout cela, l'hospitalite n'est jamais dementie, les sourires sont faciles. Les indiens possedent une deconcertante curiosite et une facilite a communiquer. Ils sont serviables et conviviaux. Leur culture est epoustouflante (c'est la plus ancienne au monde). L'Inde est egalement la plus grande democratie (en terme de population) au monde et ce n'est pas rien. Tout melanger, il reste, finalement, un gout doux et amer... bizarre! Je me repete difficile a resumer. L'Inde, il faut s'y confronter et s'adapter. Et ensuite se faire sa propre idee!
Nous, bien entendu, on a beaucoup aime! On ne peut pas dire que ca nous a beaucoup change (enfin je crois!). C'etait plutot un voyage de confirmation. Qui en demande d'autres! Une chose est claire, ce n'est pas notre dernier sejour ici (on a promis de toute facon). Nous n'avons pas fait le tour de la question indienne (le peut-on?). Il nous reste un questionnement (« mais pourquoi aimons-nous tant etre ici? ») a resoudre et un petit goût de « reviens-y » a contenter! L'Inde emballe le coeur et chamboule la tete! Elle met les nerfs en emoi, les sens en eveil et ouvre l'esprit. Elle fait se poser plus de questions qu'elle n'apporte de reponses! C'est bien la sa plus grande force. Elle fait "grandir", car, j'en suis certain, pour grandir, mieux vaut des interrogations et des doutes que des certitudes!
Pour finir, je vous laisse, de facon plus legere, avec nos chiffres indiens!
5000. Km parcourus. En bus ou en train.
1500. euros depenses, a 2, depuis notre arrivee a Bombay.
1480. Photos archivees dans mon ordi.
75. jours de rencontres et de decouvertes en Inde.
24. nombre de lits dans lesquels nous avons dormi (19 hotels, 2 bus, 3 trains)
17. livres lus (on vous conseille vivement, « le voyage de Theo » de Catherine Clement, « Lignes de faille » de Nancy Huston, « Mon nom est rouge » de Orthan Pamuk et « Le seigneur des porcheries » de Tristan Egolf).

Nous esperons que vous avez appreciez ce recit de 2 mois et demi en Inde et que vous continuerez a nous suivre lors de nos prochaines aventures!

Sawadee Kup (au revoir en thailandais)

jeudi 15 janvier 2009

Acte 1 Scene finale






Nous voilà arrive au crepuscule de notre experience indienne. Apres un voyage epique, nous avons rejoint Calcutta, la megalopole. Le voyage Varanasi/Calcutta, c'est 680km et, normalement, en train cela doit durer 14h. Nous devions donc partir deVaranasi a 18h pour arriver le lendemain matin a 8h. Comme d'habitude, nous etions en avance... Un peu trop.
A 16H nous decollions de la vieille ville pour chercher un rickshaw. Comme d'habitude le marchandage fut de mise. Je voulais payer 50 roupies pour parcourir les 4/5km nous separant de la gare. Les chauffeurs ne l'entendaient pas de cette voix là. 100 roupies nous proposaient-ils! Moi, ma technique commence a se roder. Je rigole, secoue la tete et m'en vais! Normalement les prix descendent illico. C'est le cas encore une fois, mais pas de beaucoup. 80. Dernier prix disent-ils. Moi je ne demords pas, 50 est un bon prix! On est venu pour ce prix la! Alors? Comme d'habitude les explications fumeuses pleuvent. « la route principale est coupee a la circulation aujourd'hui, il faut faire un detour! » ; « 50, ici? Pas possible! Il faut marcher 2km pour avoir ce prix la! » ; Et celle qui m'a fait le plus rire: « ce matin, c'etait ca, mais l'apres-midi, c'est plus cher! » Peut-etre la chaleur fait s'evaporer l'essence plus vite???? Bref, pas moyen de faire descendre le prix! Et comme moi, je veux pas lacher, on decide d'avancer un peu. 50m. 100m. D'autres chauffeurs continuent a venir nous accoster mais toujours la meme chose, en dessous de 80, ils veulent pas. Un carrefour et 20m de plus. Le prix descendent a 70. Je reste inflexible, on continue a avancer et, tout a coup, on nous propose 60. J'hesite. Pour 10 roupies, doit-on se prendre la tete? Et, finalement, ne suis-je pas en train de negocier trop dur? J'accepte et on embarque. En route, je suis pris d'un doute. Et si le « vrai prix » c'etait 80! Ne fais-je pas descendre les prix au taquet en jouant sur la necessite de ces gens de faire de l'argent, meme minime? Aie, affreux sentiment! Heureusement je me rappelle qu'a la gare de varanasi, il existe un comptoir de taxi pre-paye, avec un prix officiel. On roule jusqu'à la gare avec cette incertitude! Suis-je un salaud? Arrive à la gare, je me precipite au stand... De la gare a Godaulia (la d'ou on avait commencer a negocier)... 50 roupies!!! Ah! Finalement, c'est pas moi le salaud, c'est eux! Eux, encore eux! ;-) On pourrait toujours se poser la question du bien fonde de tant d'energie et de temps perdus pour des cacahuetes! 10, 20, 30 roupies, qu'est-ce que c'est? Rien pour moi. Pas mal pour les indiens! Personnellement je soutiens le principe d'avoir un prix normal. Quitte a filer un pourboire a la fin, si on est content. Nous l'avons d'ailleurs souvent fait avec des chauffeurs de cyclo-rickshaw. Mais payer, 20%, 50% voir meme 100% juste a cause de sa nationalite, je trouve ca honteux! Raciste meme! Malheureusement, tant que les autres touristes ne raisonneront pas comme nous, les locaux ne changerons rien a leurs habitudes et nous devrons continuer a batailler! (C'est pas toujours desagreable, ca fait aussi parti du voyage!)
Bref, soulages, nous entrons dans la gare. Il est 16h30. Et la on nous annonce que le train aura 2h de retard! Aie! C'est pas bon du tout. Des francais, rencontres a Bodhgaya, nous ont raconte un de leurs voyage en train. Arrive a la gare, on leur avait annoncer un retard de 2 heures. Puis au bout des 2h, 2h supplementaires. Puis 1... Comme ca jusqu'à un retard final de 10h!!! Esperons qu'il n'en sera pas de meme. On s'installe donc en salle d'attente et nous nous armons de patience. Au bout de 3h, on nous annonce 2h de retard en plus. Le cauchemard devient realite! Entre temps, la salle d'attente s'est remplie de touristes dans notre genre. Les mines sont crispees mais l'ambiance bon enfant. Surtout a cause d'un des employes des chemins de fer qui nous annonce les retards ave un air si malicieux. Delicieux. On fait la connaissance de 3 francais et on papote. A 9h, on nous annonce que la salle d'attente va fermer, qu'il faut qu'on fasse attention aux annonces pour ne pas rater notre train, qui est cense arrive quai 4 mais qui est susceptible de changer, et que le mieux est d'aller attendre quai 4. Toute la troupe s'ebranle. Le quai est bonde. Bonde a l'indienne, soit quasiment sans aucun espace libre. Le brouhaha est incessant et comprendre les annonces, en anglais avec accent indien, releve de la gageure. Nous attendons. Debout. Finalement le train est arrive a 23h. 5H de retard. Apres avoir trouve notre wagon, non sans mal, nous nous installons. Creves et presses de rejoindre Morphee. Malheureusement, ce ne fut pas si simple. Les trains, avec leurs fenetres non-hermetiques laissent allegrement passer les courants d'air. Et comme nous l'avons deja fait remarque, la saison est plutot fraiche en Inde du Nord. Nous avons eu froid! Tres froid. Nous n'avons pas emmene de sac de couchage et nos draps de coton n'etaient pas d'un grand secours pour nous rechauffer. Personnellement, j'ai dormi avec 1T-shirt, 1damart, 2sweat-shirts, un jean et un pantalon en toile... et ca n'a pas suffi! J'me suis peler les ...!!! Et marie a fini avec une bonne toux! :-/ Enfin, le reste du voyage s'est bien passe et nous sommes arrives a Calcutta a 14h30 (au lieu de 8h donc)!
Je ne vais pas epiloguer sur Calcutta. C'est une grande ville et pour nous, juste une transition. Comme toute megalopole, la vie est plus occidentalisee ici. Moins d'animaux, plus de voitures. Plus de pollution aussi. Par moment cela en devient meme irrespirable. Les moeurs, aussi sont plus liberes. Comme d'habitude, la pression sociale se fait moins sentir dans les grandes villes, u bien fait surtout pour les femmes et les jeunes. Ici, les amoureux peuvent se prendre par la main et on les retrouvent flirtant dans les parcs.
Nous, nos activites sont citadines. Un peu de visites de monuments, de la flannerie dans les shopping centers et des sceances de cine! Les jours s'ecoulent doucement mais on est content! Le soleil est de nouveau present et nos jeans et sweat-shirts sont retournes au fond de nos sacs. On espere qu'ils vont y rester un bon bout de temps!
On vous embrasse!
A+

PS: photo, le Victoria Memorial, un musee qui fut la demeure de la reine en Inde. Photo2, Calcutta est une ville moderne a 1 ou 2 details pres! Photo3, une rue avec taxi et bus, pots d'echappement et tout le tintouin. Photo4: l'affiche du film que nous sommes alles voir. Photo5: On s'est aussi laisse aller a la decouverte des specialites culinaires locales... En l'occurence des patisseries qui ressemblent a s'y meprendre aux patiisseries du Mahgreb.

dimanche 11 janvier 2009

Varanasi, c'est fini!...






"Varanasi,c'est fini et bien que c'etait la ville de mon dernier amour! Varanasi, c'est fini! Et dire que nous nous aimerons toujours!" Euh... oui, pardon, je m'egare! ;-)
Nous quittons Benares et bientôt l'Inde ne sera qu'un souvenir. Les derniers jours se sont passees doucement. C'est toujours comme ca quand on a une dead-line. Trop de temps sur place mais pas assez pour pouvoir aller ailleurs! Un entre deux, pas toujours des plus excitant. En fait, cela aurait pu etre tres bien mais le soleil n'est definitevement pas au rendez-vous. Dommage! Sachez, pour vos prochains voyages, que la fin de l'annee n'est pas le meilleur moment pour visiter l'Inde du nord (ni le sud-est d'ailleurs, donc toute l'Inde mis a part Goa et le Kerala). Nous avons tache d'occuper au mieux nos journees. Des occupations hivernales, avec en premier lieu: le cinema. Allez au cinema en Inde.! Bollywood! C'est mythique... Peut etre, il y a quelques annees, car de nos jours, ca ressemble de plus en plus au cinema a l'occidentale. Nous sommes alles voir « Ghajini », LE blockbuster indien. Il bat actuellement tous les records de frequentation. Franchement, ca n'a rien a envier aux super-productions americaines et on ne s'est pas ennuye, meme si, bien entendu, les dialogues nous restaient inaccessibles. Scenario bien ficele, belle image, effets speciaux, cascades, scenes de combats, histoire d'amour. On est bien loin des histoires a l'eau de rose et du folklore indien, cliches bollywoodiens. 3 differences notoires, cependant, par rapport a nos films:
- L'entracte, au bout d'1h30 (ici le standard de duree est de 3h) pour se re-approvisionner en coca
et popcorn sale :-/.
- Un volume sonore a vous faire peter les tympans (Marie a passe le film avec des boules quies).
- Des clips musicaux MTViens toutes les demi-heures qui arrivent un peu de facon impromptue, seule resurgence des films d'antan!

A part, cette decouverte, nous n'avons fait que flaner le long des ghats, manger, nourrir les singes, lire et regarder les petits ( et les grands) jouer au cerf-volant. Un programme de patachon, quoi! Je me repete, il ne manquait que le soleil! J'en ai aussi profite pour me faire masser... Encore une arnaque ce coup la! Ici, on passe son temps a se faire accoster par des masseurs. Ils vous proposent leur service pour 10 roupies. 10 roupies pour un (je cite le lonely) « vigoureux massage de la tete et des epaules »,! Ca vaut le coup d'essayer me dis-je. Le massage commence, tete (comme prise dans un etau), epaules, bras (j'ai des bleus!) puis mon masseur me demande de m'allonger. Naif, j'obtempere. Dos (je crois qu'il essayait de me cassser la colonne vertebrale), jambes et il commence a me dire que si je suis content je peux lui laisser un backchich. 1 fois. 2 fois. Il me dit 200 roupies ou 300 roupies. Je tique. Je lui fait remarquer qu'on a convenu 10 roupies. Et la, il me dit que 10 c'est tete et epaules mais que la il me fait un full massage. Beaucoup plus cher! Qui lui a demande ca? J'arrive encore a me faire enfler au bout de 2 mois! Pas possible! Forcement, ca m'enerve!!! Alors je gueule (comme d'hab'!), lui balance 100 roupies et me casse! Pour la zenitude, je repasserai!
Hier matin, nous avons ete reveille a 6h30 par un reveil! Oublie par un malotru (j'ai pas d'autre mot! Non mais sans blague!) qui n'etait pas dans sa chambre. Tintamarre matinal ininterrompu! :-/ Nous en avons profiter pour aller voir les baignades rituelles du matin. On y retrouve surtout des femmes et des sadhus. C'est plus anime qu'en journee mais pas franchement different. Nous avons passe la soiree devant un feu, perches sur les remparts. Notre ami, Raymond (rencontre a Bodhgaya) nous avait invite. 3/4 semaines qu'on se voit tous les jours. Ca cree du lien, forcement. Un au revoir chaleureux!
Ce soir on prend le train pour Kolkata (anciennement Calcutta), derniere etape de notre passage en Inde. Dans cinq jours, Bangkok, ou on espere retrouver soleil et chaleur. Wait and see. Vous en saurez plus d'ici la, ca va de soi! :-)
A+

PS: Grande nouvelle! Mon cousin est papa depuis hier. Le premier Gehant de la nouvelle generation. Bienvenue a Julian et felicitations aux parents! :-)


PS2: alors, surtout pour david, la 1er photo est la vue depuis notre hotel toutes les fins d'apres-midi, des centaines de cerfs-volants virevoltants tels des oiseaux. La 2eme est un sadhu croise au bord des ghats. La 3eme, les bains rituels au petit matin. La 4, moi en train de me faire arnaquer et la 5eme, un petit camarade perche sur la rambarde du balcon de notre chambre. ;-)

mercredi 7 janvier 2009

quelque soit son nom... en images (2)
















Encore des images! Sam sera content ;-) Un petit com': les carottes sont reellement de cette couleur: sanguine. Ca change des bananes...

Quelque soit son nom... en images
















Quelque soit son nom!











Varanasi, Benares, Banaras, Kashi... 5 jours, maintenant, que nous avons pose nos guetres sur les bords du Gange. 5 jours que nous nous impregnions de son atmosphere radicale, sauvage et gregaire. La ville est peut etre le parfait reflet de l'inde moderne. Pure et souillee. Fiere et depravee. Agitee et nonchalente. Elle offre mille et un visages. Mystique, ludique ou mercantile, elle deborde, litterallement! Maelstrom grouillant de sadhus, ermites rougeoyants, gardiens de la tradition hindouiste et de brahmanes, de la haute castes des pretres, marquants les fronts de rouge, d'ocre et de blanc; d'enfants mendiants, de rabatteurs vereux et de dealers insistants; de masseurs itinerants, de vendeurs ambulants et de touristes baboïsant; de vaches sacrees mais crottees, de singes effrontes et de chiens mites. Varanasi est sale et polluee... Mais riche et intriguante. Paradoxale! Les blanchisseurs qui battent le linge sur les bords du gange sont cernes par les buffles dont on rammasse les crottes pour en faire du combustible. Le bois est reserve aux cremations. Les depouilles brulent toute la journee et des gueules emaciees et calcinees s'offrent aux yeux de tous, tandis qu'a cote de joyeuses troupes s'adonnent au cricket. Les corps des enfants et des sadhus, purs, sont directement jetes a l'eau ou les pelerins se baignent et se lavent. Ah, au fait, l'eau du gange est la plus polluee du monde mais est censee absoudre tous les peches. Va comprendre!Ici, les rues serpentent, s'enchevetrent et se demultiplient, immaculees de boue, de merde et de crachats mais chaque carrefour reserve une surprise, dessin urbain, son des tablas ou de la cithare, batiment colonial ou artisan au travail. Mais a chaque dedale, son minautore. Ses minautores plutot! Les rabatteurs proposent ici d'entrer dans une boutique, la de vous faire un massage, de vous emmener en croisiere fluviale ou de faire une offrande. Le harcelement est permanent. Mais la bonne humeur est (presque) toujours de mise. Tout est bon pour reussir a soutirer du roupie. Tous les stratagemes sont mis en place. Des litanies, errodees jusqu'à la lie, sont psalmodiees, jusqu'a l'ecoeurement. Du « look today, buy tommorow » des soieries au collections numismatiques. Des masseurs vous tendant la main pour ne plus la lacher et commencer sceance tenante leur vigoureux massages aux eructations incomprehensibles, en francais dans le texte, sur Nicolas sarkozy, des cacahuetes et une boutique de merde (cherchez pas a comprendre, c'est trop complique mais ca nous est arrive plusieurs fois!). Et le pompon, les petits mendiants qui pincent ou giflent leur petit(e) frere ou soeur pensant, certainement, que ces pleurs vont attendrir les dociles occidentaux! Tout ca, tout se melange, dur et beau à la fois, c'est Varanasi. On dit de l'Inde qu'on la deteste ou qu'on l'adore mais qu'elle ne laisse pas indifferent, c'est encore plus vrai pour Varanasi... Nous, on adore!

samedi 3 janvier 2009

Goodbye Love House











Pour commencer, nous voudrions vous souhaiter a tous une tres bonne annee 2009! La notre a debute comme la derniere s'est terminee... sur les routes! Nous voici rendu à Varanasi (ex-Benares), ville sacree hindoue; y mourir permet, parait-il, de stopper le cycle des reincarnations. Mais avant de vous conter notre decouverte de la ville (en l'occurence redecouverte pour moi. J'ai d'ailleurs une pensee toute particuliere pour Ludo avec qui de la je suis venu ici il y a 3 ans), retour sur les evenement de la semaine:
LE YOGA
A partir du 28, nous avons enfin reussi a suivre nos cours de yoga. 1H30 d'exercices matinaux. L'idee consiste a etirer sa colonne vertebrale a partir d'un certain nombre de mouvements, les assanas. Nos impressions furent contrastees. Tres positives pour Marie. Tres mitigees pour moi. Marie vous en parlera peut etre, personnellement j'avais l'impression de suivre un cours de gym, pas inutile certes, saupoudre d'une pincee de mysticisme, limite sectaire, ce qui aurait plutot tendance a me dresser les poils sur les bras. Le debat est lance (peut etre certain crieront au scandale!). :-)
NOUVEL AN
Notre depart de Bodhgaya etait fixe au 2 janvier. Nous avons donc terminer l'annee avec les enfants. Les derniers jours au village ont vraiment ete particuliers, sereins, tendres, emouvants . Au bout de 3 semaines, de nombreuses affinitees s'etaient crees. Sanguita, la tyrannique tenanciere de l'epicerie, mais une creme tout de meme, qui obligeait Marie a faire du tricot ou passait son temps a la maquiller a l'indienne, le patron du Teashop et son sourire permanent, Amir, joailler et proprietaire des murs de l'ecole, et son the au citron quotidien, tous etaient devenus des amis. Le 31, nous avons fait nos adieux au ¾ de l'ecole. Le 1er etant ferme, c'etait nos derniers moments avec Sudha, Sweety, Chandan, Gungun, Sulendar,Neha et tous les autres. C'etait vraiment touchant et nous donnait un apercu de ce que serai le lendemain. Nous avons passe le reveillon avec les enfants. Jarod et sa famille, des australiens qui reviennent pour la 2eme fois, et Rissa, une japonaise qui revenait pour la 3eme fois, etaient aussi presents. Apres avoir quelque peu chante, Jarod enfila la tenue du pere Noël(au figure bien sur) charge de cadeaux...pyrotechniques! S'en suivi une joyeuse petarade melee de cris et de rires. Nous fimes exploser un veritable arsenal! Tous, nous etions, a ce moment la, redevenus des enfants. Ils n'etaient plus onze, nous etions 25! Le 1er, nous sommes retournes pour la derniere fois a l'Aozora school. Une journee a jouer, parler et... manger! Beaucoup manger. Beaucoup de sucrerie! Nous avons ete choyes. Un gateau par ci, un chai par la, hop, un bonbon, tac, un biscuit. Sanguita, Amir, les profs, tout le monde voulait nous garder a diner. Marie fut redeguisee en femme indienne mariee. Puis vinrent finalement le moment des adieux. Tres emouvant, forcement! Embrassades, petits mots, promesses de se revoir et des larmes, un peu, quand meme. Marie recu le materiel necessaire a son maquillage quotidien (Bindi et Sindur). Dinesh, 8ans, voulait qu'on l'emmene avecc nous! Nous n'oublierons jamais Santosh, Laksman, Mukesh, Ramu, Harender, Suraj, Amar, Sonu, Dinesh, Arvind et Anju (les eleves) ainsi que Vinod, Pankaj, Tinku, Nikesh et Mukesh (les profs). Nous avons fait la promesse de revenir et nous comptons bien la tenir! Le soir, alors que nous faisions (on perd vite l'habitude) nos sacs, apres avoir mange nos derniers momos du voyage, notre logeuse vint nous prevenir que quelqu'un nous attendait a la porte. Mukesh et Amir etaient la! Ils avaient quelque chose a nous offrir. Une image du boudha et 3 pendentifs! 1 pour Marie, 1 pour moi... et 1 pour notre futur enfant!!!! Enorme! Renversant! Fabuleux! En fait, Aozora, ca veut dire ciel bleu en japonais et meme si j'admets que ce nom est particulierement bien choisi, j'aurais plutot tendance a vouloir la rebaptiser. Pour moi, ce serait plutot (si quelqu'un peut traduire en japonais) Love House!!!
LE DEPART
Nous avions booker notre bus il y a fort longtemps. Bodhgaya/Varanasi, bus prive, 250km, 5h de route estimee. Le 2 janvier a 6h45 nous etions a la gare routiere a boire des chais en attendant notre bus, programme a 7h20 (beaucoup d'avance mais ce coup ci ce n'est pas ma faute, le resto ou on voulait prendre notre petit dejeuner etait ferme!!!). A 7h, on nous fait nous deplacer et on nous dit d'attendre devant une guitoune. 1Bus jaune arrive a l'endroit ou nous etions. Un touriste japonais s'y rend mais on nous dit que ce n'est pas notre bus. 7H30, on nous declare que le bus jaune est notre bus! Comprenne qui pourra! Nous montons. Bien entendu le bus est plein et il ne reste que 2 places. Une sur un siege au milieu du bus, une sur la banquette arriere. Le bus est exclusivement occupe par des moines ( ils sont tibetains, nous l'apprendrons plus tard). Marie s'installe au milieu. Moi, derriere. Le bus demarre. Apparemment le controleur ne trouvait pas utile de fermer la porte avant et... il manquait une vitre a une fenetre a l'arriere. L'air froid s'engouffrait partout! Tous nous nous emmitoufflions dans tout ce que nous pouvions. Je compatissais grandement pour le « pauvre » moine qui etait a cote de la fenetre sans vitres. Le froid ne gelait pas la bonne humeur dans le bus. Les moines se mirent a entonner des chants, certains avec enormement d'enthousiasme. 30 minutes plus tard, notre bus fait une halte. Des indiens montent. Beaucoup d'indiens. Bizarre. Un bus prive booke et plein ne semble pas etre destiner a se sur-bonder! Au debut, on etait presque content. L'entassement coupait le vent! Mais se devint vite problematique. A l'arriere, nous etions cinq (ici les banquettes arrieres sont faites pour 6, meme taille que chez nous mais pour 6 donc serre, voir tres serre quand il y a un mec costaud parmi ceux-ci, ce qui etait le cas... non! Pas moi!). Une 6eme personne s'assit. En l'occurence 6 et demi car ce fut une femme avec un nouveau-ne. Je me retrouvais bloque entre un moine, un siege et un nourrisson. Sans aucune place pour bouger les jambes, ayant peur de faire un mouvement brusque a cause du nourrisson, j'etais litterallement enferme! Et puis le probleme avec notre bus prive qui etait devenu un transport public, c'est qu'il s'est mit a prendre l'allure des transports publics soit une allure tortuesque... pire, tortueuse. Car non seulement, il s'arretait tout le temps, mais aussi partout et faisait meme des detours (une fois on a quitte l'axe routier pour s'infiltrer pour des km de chemins terreux pour rejoindre une bourgade improbable puis retrouver l'axe). Et le pompon, a la pause dejeuner, les conducteurs ont demande tres rapidement a tout le monde de retourner dans le bus... pour qu'on y reste 20mn avant qu'ils demarrent! En tout, le voyage a dure 8h30 (et la route bodhgaya/Varanasi est sur l'axe Calcutta/Dehli soit l'autoroute indienne)! A la fin tout le monde etait excede. A chaque stop, les moines criaient « chalo » (let's go en hindi) pour qu'on redemarre et moi, je serrais les dents pour lutter contre les crampes qui me lancinaient! Un voyage de reve, quoi!
VARANASI
Varanasi. Ah Varanasi! Que dire de Varanasi! Varanasi, la ville millenaire, Varanasi, la ville aux singes (des milliers, partout, sur les toits, dans les arbres,...), la ville aux cerfs-volants (des centaines chaque soir dans le ciel), Varanasi, la ville aux morts (des dizaines de corps, tous les jours, incineres sur les ghats), Varanasi, une ville pleine. C'est la deuxieme fois que je viens ici et rien n'a change. J'ai tout de suite retrouve ces rues que j'avais parcourues, les lieux dans lesquels j'etais passe et qui m'ont laisse des souvenirs imperissables. J'ai pu les montrer a Marie et elle a enfin pu mettre des images sur mes recits. Passer du temps a Varanasi est une tres riche experience. Cette ville millenaire a garde toute son authenticite. Meme si plus aucun batiment n'a plus de 200ans (dixit lonely planet), elle transpire l'histoire. La culture indienne y est portee a son paroxisme. Le gange y est l'objet de toutes les venerations. Les sadhus (ermites) y sont legions. Se perdre dans son foisonnement de ruelles labyrinthiques, une aventure en soi. Dans la vieille ville les rues font rarement plus de 2m de large. Il y faut eviter les corps des morts souleves sur des branquarts par des porteurs psalmodiant, affronter les boeufs enormes qui bien souvent les obstruent. Le plus gros danger avec les boeufs, animal placide, n'est pas de se retrouver ecraser entre une paroi et leur corps pachydermique mais bien de se retrouver pile derriere eux au moment ou ils liberent leurs dejections, excusez le detail, mais des etrons, je sais pas, ca s'explique pas, c'est enorme, diabolique, en plus ca eclabousse partout, une horreur!!! Bref, ici, meme les choses les plus simples se transforment en epopees. L'etrange, l'absurde, le merveilleux, l'innomable se confondent et il n'y a plus d'histoires, il n'y a que des contes.
Je pense que nous resterons une dizaine de jours ici. Nous pensions eventuellement aller egalement a Agra voir le Taj Mahal. Mais echauder par notre dernier voyage, les 600km nous effraient. Varanasi de toute facon merite bien qu'on s'y attarde 10jours. Ensuite nous redescendrons sur Calcutta pour ce qui sera notre derniere etape indienne...
A+
PS: J'espere ne pas avoir ete trop long, certain ami, hein Sam!!!, s'etant plaint de la longeur de mes recits!!!
PS2: aujourd'hui ca fait pile 2 mois que nous sommes partis. Je ne vais pas me lancer dans un nouveau bilan, non non rassurez-vous, juste remarquer que le temps passe vite, que chaque journee est un plaisir et que, loin des yeux mais pas loin du coeur, vous nous accompagniez tous, tous les jours!